© PAF - Un FA-50PH Golden Eagle de la Force Aérienne Philippine largage deux bombes air-sol GBU-38 JDAM.
Si l'organisation Etat Islamique est quotidiennement évoquée pour ses actions au Moyen-Orient, et plus récemment en Afghanistan après son implantation dans l'est du pays, elle fait aussi parler d'elle aux Philippines, en Asie, où elle y conduit des attaques depuis quelques mois maintenant.
En effet, depuis plus d'un mois maintenant, les forces armées philippines se battent quotidiennement contre des jihadistes de l'Etat Islamique qui se sont implantés dans certains quartiers de la ville de Marawi (environ 200 000 habitants), située dans le sud des Philippines.
Ces combats sont menés par des centaines d'individus appartenant aux groupes Abu Sayyaf et Maute, liés à l’organisation État islamique (EI).
Afin de lutter contre ces deux groupes jihadistes qui ont su ouvrir un nouveau front en Asie, en plus des autres déjà en cours, les Etats-Unis déploient des forces spéciales qui assurent, officiellement, des missions de formation et d'entraînement au profit des forces armées philippines, tandis que l'Australie engage deux AP-3C Orion.
Mais la Force Aérienne Philippine est elle-aussi quotidiennement engagée dans ces combats avec son aviation militaire, qui réalise des missions d'appui aérien rapproché au profit des troupes au sol ainsi que des missions de frappes planifiées.
Mais au cours de ces opérations aériennes, à deux reprises, des FA-50PH Golden Eagle ont conduit deux tirs fratricides contre des troupes philippines.
Le dernier accident en date remonte au 13 juillet, lorsqu'un de ces appareils a procédé au largage de quatre bombes air-sol qui sont tombées à 250 mètres de l'objectif initial. Cette frappe aérienne a touché un bâtiment qui abritait des soldats philippins, et dont une partie s'est effondrée sur ces derniers. Deux militaires sont décédés tandis que onze autres ont été blessés.
Cet accident fait suivre à un premier qui est survenu dans le courant du mois de mai, et au cours de laquelle dix soldats avaient trouvé la mort.
A ce titre, le général Restituto Padilla, porte-paroles des Forces Armées des Philippines, a déclaré aux journalistes nationaux que «les FA-50 seront retirés [des activités aériennes, NDLR] jusqu'à ce que l'enquête soit terminée».
Cette condition ne s'applique pas aux autres aéronefs de la Force Aérienne Philippines engagés dans les opérations contre les jihadistes de l'organisation Etat Islamique.