© RNZAF - Décollage d'un NH-90 néo-zélandais engagé dans l'exercice international Southern Katipo 2015.
Le dimanche 16 avril 2017, un hélicoptère NH-90 de la Royal New Zealand Air Force (RNZAF) a effectué un atterrissage d'urgence sur l'aérodrome de Blenheim, situé au nord de l'île du Sud, après une perte totale de puissance sur l'un de ses deux turbomoteurs.
Selon les médias locaux, l'appareil rejoignait la base aérienne d'Ohakea, située dans le sud de l'île du Nord, lorsque l'hélicoptère a perdu l'un de ses moteurs alors qu'il évoluait au-dessus de la baie de Cloudy.
A son bord se trouvaient le chef de bord et le copilote, deux «loadmaster», cinq passagers ainsi que du matériel. Aucun personnel n'a été blessé lors de l'atterrissage d'urgence effectué, selon des témoins cités par les médias, en légère pente et non verticalement.
A la suite de cet incident, la RNZAF a ouvert une enquête afin de déterminer l'origine de cet arrêt impromptu de l'un des moteurs.
En outre, les autorités militaires locales ont également pris la décision d'appliquer des restrictions sur l'ensemble de la flotte des NH-90 néo-zélandais.
Le Chef d'Etat-Major de la RNZAF, Tony Davies, a déclaré que les hélicoptères ont interdiction de survoler des zones montagneuses, des villes ainsi que des milieux marins, qui empêcheraient tout atterrissage d'urgence si un second problème technique de ce type venait à apparaître lors d'un vol.
Ce dernier a également expliqué que le moteur en question avait été démonté de l'hélicoptère et qu'il avait été transféré à Sidney, en Australie, où il sera étudié par des ingénieurs qui tenteront de déterminer l'origine du problème.
Il n'a pas exclu la possibilité d'envoyer certaines pièces du moteur en France, dans les ateliers du consortium européen NHIndustries, fabriquant de l'hélicoptère.
© RNZAF - Un NH-90 opère pour la première fois à l'extérieur de son territoire national pendant l'exercice Talisman Sabre 2015.
Face à cet incident et aux restrictions imposées à la suite, le commandant de la RNZAF a tenu à dédramatiser la situation et à nuancer les propos.
«Le NH-90 est un appareil remarquable, et il offre des capacités considérablement améliorées comparé aux UH-1H Iroquois», a-t-il déclaré.
Ajoutant que le NH-90 a réalisé «un travail fantastique pour la Nouvelle-Zélande au cours de ces six dernières années : Il était dans les îles Fidji après le passage du cyclone Winston, il était aussi à Kaikōura et le même week-end où il a eu ce problème, il était à Edgecumbe afin de porter secours après le cyclone Cook dans la baie de Plenty».
Enfin, ce dernier a également affirmé que le NH-90 était «un appareil relativement nouveau et que la Nouvelle-Zélande avait eu la chance que son modèle spécifique n'ait pas connu certains problèmes qui avaient été observés à l'étranger».
La Royal New Zealand Air Force dispose d'une flotte de neuf NH-90, qui appartiennent tous au No.3 Squadron de la base aérienne d'Ohakea, au côté de cinq A.109.
Cet escadron assure des missions de formation pour ses équipages, des missions opérationnelles (évacuation sanitaire, recherche et sauvetage, opérations spéciales et transport tactique), ainsi que le transport de VIP (gradés militaires et personnel du gouvernement).
Annuellement, selon la RNZAF, les A.109 effectuent environ 1 500 heures de vol, alors que les NH-90, en service depuis février 2013, en assurent 1 700.
Ces derniers ont remplacé les six derniers UH-1H Iroquois (total acheté de treize), acquis entre 1966 et 1976 et retirés du service actif le 1er juillet 2015.