Il n'est pas rare de lire des histoires de pilotes militaires ou civils qui racontent leur rencontre avec un OVNI (Objet Volant Non Identifié) lors d'un vol. Il est toutefois bien plus rare lorsque ce récit est accompagné d'une vidéo.
C'est ce qui s'est passé en ce jour du 11 novembre 2014, lorsque l'équipage d'un hélicoptère H215M Cougar de l'Armada de Chile a filmé un OVNI dont l'origine, en ce début d'année 2017, n'a toujours pas été trouvée.
En effet, selon le communiqué de presse du CEFAA (Comité de Estudios de Fenómenos Aéreos Anómalos - GEIPAN, en France) et publié le 06 janvier 2017, un H215M «équipé d'une caméra haute définition infrarouge FLIR patrouillait dans la zone située entre le port de San Antonio et le secteur côtier de Quinteros vers 16.48 UTC, lorsque l'opérateur de la caméra a détecté un objet inconnu, volant à une vitesse constante apparemment semblable à l'hélicoptère, et qui se déplaçait vers l'avant».
Outre les images captées par la boule optronique MX-15 de l'entreprise canadienne Wescam, habituellement placée sous le nez de l'hélicoptère, le pilote et l'opérateur ont aussi pu observer visuellement le phénomène aérien.
Si la présence de cet objet non-identifié semble se confirmer à la suite des déclarations des aviateurs et de l'analyse des images de la vidéo, la Direction Générale de l'Aviation Civile du Chili n'a pu, elle, détecter sur ses radars civils l'OVNI en question, alors qu'elle pouvait suivre le H215M.
De même que le radar de bord de l'hélicoptère qui n'a pas, lui non plus, détecté l'OVNI, alors qu'il se trouvait à portée visuelle des deux occupants de l'appareil chilien, à environ 55-65km d'eux.
Les deux militaires ont pu observer et filmer ce phénomène pendant près de dix minutes, au cours desquelles ils ont, à plusieurs reprises, tenté de rentrer en contact via une fréquence radio internationale, mais les interrogations sont restées sans réponse.
Toujours pendant ces dix minutes, l'objet a à deux reprises déversé un liquide ou de la vapeur de part et d'autre de ses extrémités, mais encore une fois, il n'a pu être identifié.
Le Huffington Post, qui a eu accès à la totalité du rapport du CEFAA, a expliqué que le pilote avait décrit l'objet comme une «structure allongée à plat» avec «deux spots thermiques qui ne coïncident pas avec l'axe de mouvement».
Le technicien a quant à lui décrit l'OVNI comme un objet «blanc avec une forme semi-ovale établie sur un axe horizontal».
© Armada de Chile - Descente sur corde lisse depuis un H215M de commandos chiliens lors d'un exercice.
Les enquêteurs locaux, associés à une équipe d'experts français du GEIPAN (groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) ont émis plusieurs hypothèses quant à cet OVNI, ainsi que la matière qui s'échappe de ce dernier :
La première est celle d'un avion de ligne qui aurait déversé, peu de temps avant son atterrissage sur l'aéroport de San Antonio, l'eau usagée provenant des toilettes à l'intérieur de l'avion.
Mais cette première hypothèse a été rapidement écartée car les déjections de l'OVNI ne correspondent pas à celles d'eaux usées dans l'air (trop de traînées et temps passé dans l'atmosphère trop important).
Enfin, l'hypothèse a été définitivement écartée lorsque les radars civils ont assuré qu'aucun avion de ligne ne se trouvait dans la zone à cet instant, et qu'aucun aéronef ne s'est posé à San Antonio lors de la capture de ces images.
D'autres hypothèses ont été avancées par les enquêteurs avec l'arrivée dans l'atmosphère de débris spatiaux, un vol de drone ou tout autre aéronef et même, la possibilité que cette vidéo soit une fausse. Mais pour des raisons qui ne sont pas détaillées, toutes ces hypothèses ont fini par être écartées.
L'opérateur de la MX-15 a dû stopper l'enregistrement lorsqu'ils ont été obligés de rejoindre leur base aérienne, et l'OVNI a cessé d'être filmé lorsqu'il s'est retrouvé derrière des nuages.
Au terme de cette enquête, le CEFAA a conclu que la commission, «composée d'éminents scientifiques, analystes et techniciens de l'aviation, et après une étude approfondie de l'affaire, a enregistré cet événement comme étant un phénomène aérien non identifié».