Actuellement, le Groupe Aérien Embarqué de la Marine Nationale est déployé dans la Méditerranée orientale afin de participer à l'opération Chammal et aux opérations aériennes contre l'organisation Etat Islamique, et ce, jusqu'à la mi-décembre 2016.
En attendant son retour, sur les bases de l'aéronautique navale, l'activité aérienne ne faiblit pas pour autant, comme c'est le cas sur la BAN de Landivisiau, dans le Finistère, avec les Rafale M et les pilotes de la Flottille 17F, qui ont laissé leurs derniers Super-Etendard Modernisés cet été.
En effet, du 26 septembre au 21 octobre 2016, l'Escadron de Transformation Rafale (ETR) 3/4 «Aquitaine» a pu poser ses valises sur la base bretonne afin d'entraîner ses pilotes stagiaires dans le but d'optimiser leur entraînement et de les faire évoluer dans un environnement différent, avec notamment des missions au-dessus de la mer, où la navigation est totalement différente de celle qui se fait sur la terre ferme.
Sur sa page Facebook officielle, les aviateurs de la base aérienne 113 de Saint-Dizier expliquent que les élèves-pilotes «s'entraînent généralement au-dessus de la Manche, dans des zones voisines de la côte anglaise», et que des touch and go sont aussi effectués dans des aéroports civils de la région, comme à Rennes par exemple.
Ce quatrième détachement depuis le début de l'année 2016 fait aussi partie d'un engagement de la Marine Nationale qui tient à accueillir les aviateurs sur sa base «en contrepartie de l’effort de SOUTEX» qui est réalisé par l'Armée de l'Air, explique-t-on. Les missions de SOUTEX (Soutien aux exportations) consistent à démontrer les qualités d'un équipement militaire à des pays étrangers susceptibles d'être intéressés par leur achat.
Peu de temps après le départ des Rafale Air, la BAN de Landivisiau a vu l'arrivée d'Eurofighter Typhoon de l'Aeronautica Militare du Gruppo 9, appartenant au 4° Stormo, et stationné sur la base aérienne de Grosseto, sur les côtes ouest de l'Italie.
Ce détachement italien, composé de pilotes spécialisés dans la défense aérienne, a permis aux pilotes français de la 17F et aux italiens de réaliser «des entraînements communs avec les pilotes locaux et des exercices tactiques pour favoriser la coopération entre les escadrons», selon nos informations.
En outre, la présence des aviateurs italiens était «l’occasion d’échanger et de resserrer les liens entre pilotes de chasse tout en travaillant conjointement sur des exercices», ajoute-t-on.
© Alexis Boidron - La quiétude des plaines bretonnes troublée quelques instants par les deux réacteurs M88 de ce Rafale M, peu de temps avant son atterrissage.
D'autres photographies de cet exercice, ainsi que d'autres photos d'aéronefs et de paysages, sont à retrouver sur la galerie Flickr du photographe en cliquant ici !