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Depuis septembre 2014, l'opération Chammal se déroule au-dessus des territoires de l'Irak et de la Syrie afin de former au sol et de soutenir les forces armées irakiennes depuis les airs avec l'appui aérien rapproché, et de frapper l'Organisation Etat Islamique dans ces deux pays.
C'est donc dans ce cadre là, et pour la troisième fois, que l'Armée de l'Air vient de déployer sur la base aérienne d'Al-Udeid, au Qatar, un E-3F Sentry AWACS appartenant au 36ème Escadron de Détection et de Contrôle Aéroporté «Berry», et habituellement stationné sur la base aérienne 702 d'Avord.
L'appareil et son équipage sont arrivés sur la base aérienne Qatarie «dans la nuit du 30 au 31 mars 2016» selon le communiqué de presse diffusé par l'Etat-Major des Armées le 04 avril 2016. Cependant, ce dernier ne précise pas la date d'arrivée des aviateurs au sol, dont notamment les mécaniciens, chargés de mettre en oeuvre depuis le sol cet appareil. Ce déploiement doit perdurer jusqu'au début du mois de Juin 2016.
Ce n'est pas la première fois que l'Armée de l'Air engage un E-3F Sentry au sein de l'opération Chammal. Le premier détachement remonte à l'automne 2014, et plus précisément entre le 24 Octobre et le 15 Novembre 2014, lorsque l'appareil avait alors réalisé neuf missions au profit de la coalition internationale de l'opération Inherent Resolve. Le second détachement s'est déroulé de la mi-Mars au mois de Juin 2015, toujours depuis la base aérienne d'Al-Udeid.
L'Etat-Major des Armées précise que «l'E-3F coordonne depuis les airs le vol de missions aériennes multiples, comme le CAOC (Combined air operation center : centre interalliés des opérations aériennes)».
L'appareil possède «une autonomie en vol importante d’environ 10h de vol sans ravitaillement» et «répondant aux standards des besoins de la coalition», l'AWACS français «ravitaille ainsi sans difficultés en interalliés».
L'interopérabilité est aussi plus poussée grâce à la modernisation à mi-vie (MLU - Mid Life Upgrade) effectuée par les employés d'Air France Industries KLM, et soutenus par des ingénieurs de chez Boeing, dans un hangar de l'aéroport de Roissy.
Elle comprend notamment le remplacement du calculateur de mission et des dix consoles opérateurs par un système informatique plus performant, avec l’ajout de quatre consoles supplémentaires. Le système électrique a été modifié pour alimenter tous ces nouveaux équipements, et un nouvel interrogateur IFF (identification ami-ennemi) a également été installé. De ce fait, les AWACS français sont maintenant portés au standard Block 40/45, le plus évolué à ce jour, semblable aux AWACS de l'US Air Force.
