Vendredi 27 Juin, un haut responsable américain a déclaré à l'AFP que des drones armés américains, et ce depuis maintenant 72 heures, survolent l'Irak ainsi que sa capitale Bagdad. Le lendemain, le 28 Juin, le Pentagone, relayé par mon confrère de Zone Militaire a confirmé l'information en précisant que ces missions ont pour but de protéger le personnel diplomatique, ainsi que les militaires américains, déployés au sein de la capitale irakienne.
Afin de surveiller les actions des jihadistes de l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), entre 30 et 35 missions de reconnaissance sont effectuées par des aéronefs militaires américains. Le porte-paroles du Pentagone a ajouté que les F/A-18 Super Hornet, appartenant porte-avions USS George H.W Bush (CVN 77), et qui navigue dans le Golfe Persique, sont armés de munitions "bonnes de guerre" lorsqu'ils mènent des opérations au-dessus de l'Irak. Ce porte-avions est accompagné par le croiseur USS Philippine Sea, le destroyer USS Truxtun, ainsi que navire de transport amphibie de l'US Navy, USS Mesa Verda.
Zone Militaire rappelle également qu'environ 500 militaires américains se trouvent sur le sol irakien, avec pour mission de protéger, pour une partie, l’ambassade américaine qui se situe à Bagdad, dans une zone appelée "Green Zone", et que le reste des troupes au sol ont pour mission de conseiller les militaires irakiens face à l'avancée rapide des jihadistes, qui ont pour but de faire tomber la capitale : Bagdad.
Les aéronefs américains ne sont pas les seuls à opérer en Irak. En effet, et selon la BBC, l'aviation syrienne a effectué des frappes aériennes contre des cibles des jihadistes de l'EIIL, qu'elle combat également sur son propre sol, en Syrie. Des frappes ont particulièrement visé la ville Al Kaïm, au Nord de l'Irak, non loin de la frontière syrienne.
Nouri al Maliki, le Premier Ministre irakien, a confirmé Jeudi 26 Juin qu'il s'agissait bien de bombardements émanant de la force aérienne syrienne, et il "salue", selon ses propos, ces actions menées contre ces terroristes, qui veulent contrôler l'Irak et faire tomber le gouvernement en place. Il a également tenu à préciser que ces raids n'ont pas été demandés par son gouvernement, mais qu'il est favorable à toute action visant à contrecarrer l'avancée des jihadistes. Des médias syriens ont cependant affirmé que ces raids aériens, qui ont fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés, n'ont pas été réalisés par l'aviation syrienne.
Image de synthèse : Un drone MQ-9 Reaper tire un missile air-sol.