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Extrait :
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Nous avions légèrement modifié la formation en triangle très aplati et nous étions assez distants les uns des autres pour dissimuler la patrouille. Soudain, ça y était, on nous canardait! Tout d'abord à droite, sur la route un peu devant nous, je vis un quadritube de 23 mm chenillé qui nous prit à partie puis, à gauche, un autre ZSU 23/4, un ZPU 30/2 et un bitube de 30 mm. Je distinguai très bien les flashes qui partaient de chaque canon.
Je rentrais la tête dans les épaules, mais je ne devais pas bouger. Notre seule chance était de passer très bas et très vite. Soudain, ce fut la stupeur! Une volute toute blanche et moutonneuse s'étira devant moi.
- "Missile gauche!" annonça une voix.
Paco reprit :
- "On ne bouge pas!"
Je vis s'allonger avec sa tête en avant ce petit monstre de missile SA7, qui pouvait détruire un avion en une fraction de seconde. Il se dirigea droit vers le leader. Paco ne bougea pas. C'était terrible! Je ne pouvais rien faire. Les yeux pourtant rivés sur cette tragédie. Le missile n'était qu'à deux mètres de l'avion, lorsque le propulseur s'éteignit et l'ensemble passa entre Paco et Juju. Quelle frayeur! Je poussai un grand ouf, mais rien n'était joué.
A nouveau, Schnapy intervint à la radio, annonçant qu'ils étaient trop au sud, mais qu'ils voyaient l'objectif. Quant à nous, nous continuions notre périple. La DCA s'était un peu calmée. Une annonce retentit, elle nous glaça le sang:
- "Je suis touché, j'ai un voyant d'huile allumé!"
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Extrait :
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On entame la rejointe. Jusque là, tout va bien… On arrive à la distance minimale pour acquérir le visuel avant de finir la rejointe. Vu la météo ce soir, il reste acquis sans problèmes… Mon pilote poursuit son rassemblement. Etagement, retrait, écartement… Quelque chose m’interpelle… J’en parle à mon pilote : «- Dis moi, tu les trouve pas un peu forts, les anticoll’ ? - Non non, heureusement qu’ils sont comme ça, sinon je ne le verrais pas… »
Allumage de la petite lumière rouge du « warning » dans mon esprit : ça bidule pas rond…
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Nous laissons le C135 sur notre gauche et descendons, en accélérant, vers l’altitude prévue de l’attaque. « Fence in (3)»… ultime vérification du bon fonctionnement de mon système d’autoprotection. Nous allons évoluer dans le domaine d’engagement des missiles sol-air courte portée qui, selon nos officiers "renseignement", sont présents dans les rangs des groupes terroristes. Notre vitesse, 440 nœuds, diminuera notre vulnérabilité. Mon équipier en charge de l’annonce éventuelle des départs missiles sera le dernier rempart, lorsque j’aurai le regard rivé sur la cible.
Plus que 50 nautiques. Pour le moment, mon pod de désignation laser, pointé dans la direction de l’objectif, me permet seulement de distinguer le fleuve Niger. Bientôt apparaissent les formes caractéristiques d’une ville : Gao. Mes numéros 3 et 4 se séparent afin de se présenter sur l’objectif au cap prévu.
« In Hot (4) », plus que 15Nm, moins de deux minutes de vol, je lève les dernières sécurités armement. À 30 secondes du point de tir, l’image du pod me permet de reconnaître mon premier objectif.
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Les 18 sorties aériennes, qui se sont intensifiées et complexifiées avec le temps, ont été réalisées en conditions réelles de brouillage avec des largages de leurres.
Le premier jour, les vols réalisés étaient des vols de familiarisation avec l'environnement et les terrains de déroutement. Les pilotes de la Force Aérienne Indienne ont assisté à quelques ravitaillements en vol depuis leurs biplaces ou à bord de notre biplace, afin de réaliser la manœuvre.
« Nous étions là pour les entraîner car ils attendaient leurs ravitailleurs Iliouchine IL-78 ''Midas'' (Désignation OTAN). Une anecdote, et non des moindres, est à rappeler : C’est ce premier jour, et pour la première fois, durant l’après-midi, que les Mirage 2000 français ont survolé l’Himalaya avec le C-135FR... une belle première !! » se souvient Thierry B. Par ailleurs,
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Rapidement, nous nous repositionnons pour le seconde passe. Sensiblement identique sauf que nous ne serons plus coopératifs. C’est tout un jeu radio qui se joue, et la fin de la passe se termine par un survol de la flotte. Le superviseur nous précise que les opérateurs marins ont l’air jeune et n’ont pas eu tous les bons réflexes. On refait cette passe.
Pour le troisième scénario, il est décidé que la menace viendra de deux azimuts différents. Là encore, on finit par survoler la flotte. Au survol, les pilotes lâchent « Bomb, Bomb, Bomb» sur la fréquence.
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