Le 07 Juillet dernier, un F-16i s'abîmait dans la mer Méditerranée. Selon les premiers éléments, le moteur de l'appareil se serait coupé et n'aurait pas pu redémarrer. A la suite de l'accident, l'IAF a cloué au sol ses appareils en attendant de plus amples conclusions. Mais celles-ci tardent à venir. En effet, la récupération de l'épave du F-16i prend du temps et les recherches ne permettent pas de mettre la main dessus. Cette situation pourrait durer des semaines, voir des mois, et mettrait Israël dans une situation délicate étant donnée que la colonne vertébrale de son Armée de l'Air est constituée de F-15i et F-16i, utilisant le même réacteur Pratt & Whitney.
L'IAF a déclaré que la récupération du réacteur est essentielle pour déterminer la cause de l'accident.
Malheureusement, après des semaines de recherches par les plongeurs de la marine israélienne, l'épave n'a toujours pas été retrouvée et des personnels de la Défense avouent envisager une "aide extérieure" pour les recherches.
D'après certaines sources, l'US Navy serait retenue, tout comme d'autres nations alliées ou des entreprises commerciales, pour apporter cette aide. Une aide précieuse car l'épave se trouverait par 500 mètres de fond.
En attendant, tant que l'appareil n'est pas remonté à la surface, l'enquête officielle ne peut être lancée par les autorités.
Les interrogatoires du pilote et du navigateur ont permis d'écarter la piste de l'erreur humaine. L'équipage semble avoir respecté les procédures de sécurité lorsque le réacteur s'est coupé, après 25 minutes de vol. L'exercice se déroulait dans les eaux internationales et dans un "secteur d'entraînement désigné", à environ 50km des côtes israéliennes.
Un ancien haut responsable dans l'IAF, aujourd'hui à la retraite, a déclaré que ce genre d'enquête pouvait prendre des mois, voir des années.
Les autorités, à défaut de retrouver l'appareil, doivent procéder par élimination pour tenter d'établir les causes de l'accident. L'ancien militaire a ajouté que Israël ne pouvait se contenter "des moyens terrestres indéfiniment" et qu'il fallait "déterminer les conditions minimales nécessaires" aux avions pour voler.
Un porte-parole de chez Pratt & Whitney a dit que son entreprise "coopère pleinement avec la IAF pour enquêter sur la cause de l'accident", mais que rien ne pouvait se faire tant que l'élément principal qui est le moteur, n'a pas été retrouvé. Il n'a pas omit de dire que les réacteurs F100-PW-229 ont accumulé plus de 24 millions d'heures de vol, dans 22 pays différents et depuis près de quatre décennies.
Photo du haut : Israël aligne près d'une centaine de F-16i. Cette photo démontre la grande capacité d'emport du F-16 et de sa forte polyvalence.