Hier lundi 25 novembre 2019, un hélicoptère de manoeuvre Cougar et un hélicoptère d'attaque au sol Tigre de l'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) se sont percutés en vol lors d'une mission de combat dans la région du Liptako malien. Cet accident a entraîné la mort de treize militaires qui étaient à bord des deux hélicoptères, avec sept aviateurs du 5ème Régiment d'hélicoptères de combat (5ème RHC) de Pau et six opérateurs Groupement de commandos de montagne (GCM) issus du 4ème Régiment de chasseurs (RCh) de Gap (4 militaires), du 93ème Régiment d’artillerie de montagne (RAM) de Varces (un militaire), et du 2ème Régiment étranger de génie (REG) de Saint-Christol (un légionnaire).
Dans son communiqué de presse, l'Etat-Major des Armées (EMA) explique que ce tragique accident a eu lieu aux alentours de 20h00 (heure française) alors que les deux appareils évoluaient de nuit et « à très basse altitude », le vol tactique à très basse altitude étant une spécialité reconnue et largement éprouvée au combat. « Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes », et « vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre.
L'hélicoptère Tigre assurait la protection des commandos au sol et de l'hélicoptère de manoeuvre, tandis que ce dernier était engagé pour « coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol ». L'opération, qui avait débuté depuis plusieurs jours avec des commandos au sol, avait pour objectif de « traquer un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos ». Des Mirage 2000D étaient également engagés dans cette opération.
« Je présente toutes mes condoléances à leurs familles, leurs proches et leurs frères d'armes », a déclaré la Ministre des Armées Florence Parly à la suite de cet accident, le plus grave depuis l'attentat du Drakkar au Liban, en octobre 1983. « Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France toute entière. Je tiens à assurer aux familles endeuillées que l'institution militaire est à leurs côtés dans cette épreuve », a-t-elle aussi déclaré.
Enfin, le Président de la République Emmanuel Macron, Chef des Armées, « salue avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel ». « Il s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation », a-t-il aussi exprimé.
Sont morts pour la France au Mali, dans le cadre de l'opération Barkhane, le 25 novembre 2019 :