© SBG San Antonio - Le C-5M Super Galaxy du 433rd Airlift Wing accidenté lors de son atterrissage d'urgence sur la base de Dover, le 15 mars 2018.
Le 15 mars 2018, un C-5M Super Galaxy de l'US Air Force Reserve a effectué un atterrissage d'urgence sur la Joint Base de San Antonio-Lackland, dans l'Etat du Texas (Etats-Unis), avec le train d'atterrissage avant rentré, annonce un communiqué de presse du 433rd Airlift Wing (AW). L'appareil s'est posé aux alentours de 15h00 (heure locale) et a glissé sur les trois quarts de la piste, longue de 11 500 pieds, soit environ 3,5 kilomètres.
L'équipage, composé de onze aviateurs du 433rd Airlift Wing de l'US Air Force Reserve Command, effectuait une mission d'entraînement de routine. Aucun personnel n'a été blessé lors de l'atterrissage d'urgence, ajoute le communiqué. Le major Timothy Wade, porte-paroles du 433rd Airlift Wing, a expliqué que «tout dommage à l'aéronef ou à la piste ne sera pas connu avant d'avoir fait l'objet d'une enquête approfondie et d'avoir été évalué par le comité d'enquête», formé à la suite de cet incident.
Le 433rd AW est équipé de Super Galaxy depuis juin 2016, alors qu'il opérait jusque là des C-5A Galaxy, la première génération de l'avion lourd de transport stratégique de l'US Air Force. Et ce n'est pas la première fois que les C-5M Super Galaxy sont victimes d'un problème technique sur leurs trains d'atterrissage. En effet, pour rappel, un premier C-5M a subi ce type d'incident sur la base aérienne de Rota, en Espagne, en mai 2017, tandis qu'un second appareil a été endommagé de la même façon le 15 juillet sur la base aérienne de Dover, dans l'Etat du Delaware.
A la suite de ces deux incidents, et dans un communiqué de presse publié le 18 juillet 2017, la base de Dover annonçait avoir cloué au sol une partie des C-5M Super Galaxy du 9th Airlift Squadron. Cette décision, prise par l'Air Mobility Command le 17 juillet, s'est faite après «un deuxième dysfonctionnement du train d'atterrissage avant d'un C-5M Super Galaxy au cours de ces soixante derniers jours».
Le général Carlton D. Everhart II, commandant de l'Air Mobility Command, déclarait alors dans ce communiqué que «la sécurité des équipages navigants est toujours ma priorité absolue et elle est toujours prise très au sérieux». C'est pourquoi «nous prenons les mesures appropriées afin de diagnostiquer correctement le problème et de mettre en œuvre une solution», avait-il ajouté.
Seuls les C-5M du 9th Airlift Squadron de la base de Dover étaient concernés par cette mesure puisque le reste des C-5A/C-5M de l'US Air Force, dont la flotte totale s'élève à cinquante-six exemplaires, pouvaient continuer à assurer les missions de transport. Une série d'inspections et des essais, notamment sur les systèmes qui permettent l'extension et la rétractation du train d'atterrissage avant, ont donc été effectués sur les dix-huit Super Galaxy de la base aérienne de Dover afin de déterminer les sources de ce problème.
Un peu plus de deux semaines plus tard, l'Air Mobility Command avait alors annoncé dans un nouveau communiqué de presse publié le 02 août 2017 que les cinq C-5M concernés par ces mesures avaient l'autorisation de reprendre les airs. En effet, après des recherches sur les appareils incriminés, les aviateurs de l'US Air Force ont observé que les deux vis à bille qui permettent l'extension et la rétractation du train avant des Super Galaxy ne fonctionnaient pas en même temps, ce qui bloquait le mouvement du train d'atterrissage.
Pour répondre à ce problème, l'ensemble de ces éléments ont été remplacés par des nouveaux sur les appareils cloués au sol, ainsi que sur tous le reste des autres Galaxy et Super Galaxy afin de prévenir tout autre problème. Concernant l'incident du 15 mars 2018, le porte-paroles du 433rd AW a affirmé à Air Force Times que cela semblait être ici un évènement isolé. Mais seule l'enquête approfondie pourra apporter une réponse précise.