© USAF - Trois F/A-18C Hornet des Forces aériennes suisses viennent de se ravitailler auprès d'un KC-135 Stratotanker du 100th Air Refueling Wing.
Actuellement, les Forces Aériennes Suisses sont équipées de 25 F/A-18C Hornet monoplaces et de 5 F/A-18D Hornet biplaces, dont les premiers exemplaires ont été acquis à partir de 1998. Mais cette flotte est vieillissante et leur remplacement est aujourd'hui urgent si la Suisse ne veut pas se retrouver avec une aviation de combat dépassée, notamment pour assurer la protection de son espace aérien.
Cette situation engendre des problématiques pour les Forces aériennes suisses, avec notamment la fragilisation des cellules des appareils. En effet, le 31 janvier 2018, les Forces aériennes suisses ont annoncé dans un communiqué de presse que «le contrôle intermédiaire d’un F/A-18C des Forces aériennes a fait apparaître une fissure sur une charnière d’un volet d’atterrissage».
Après la découverte de cette fissure le 29 janvier, le commandement a pris la décision «de soumettre tous les F/A-18C/D des Forces aériennes à un contrôle des charnières, au moyen d’un appareil spécial permettant de détecter les fissures même minimes. Il s’agit là d’une analyse dite non destructive des microstructures», expliquent les Forces aériennes suisses. Ces fissures ne sont en effet pas visibles à l’oeil nu.
Lors des premières heures de ces contrôles, la priorité a été donnée d'analyser la structure de tous les Hornet utilisés dans le cadre de la permanence opérationnelle afin qu'ils soient à nouveau et le plus rapidement possible opérationnels pour pouvoir assurer leur mission. Après une inspection de l'ensemble du parc aérien suisse, il est apparu que trois appareils étaient eux-aussi touchés (un autre monoplace et deux biplaces), ainsi qu'un cinquième qui était en visite longue dans les ateliers de RUAG Aviation.
«Au total, ce sont donc cinq machines qui sont touchées. Il s’agit d’un F/A-18C dont une charnière d’un volet de courbure est cassée et de quatre autres F/A-18 présentant des fissures, soit deux F/A-18C (monoplaces) et deux F/A-18D (biplaces). Ces cinq machines restent immobilisées pour le moment», affirme un communiqué en date du 05 février 2018.
En tout, 29 appareils ont été analysés avec ce système de détection, avec un travail d'inspection qui s'étale sur deux à trois heures par machines, réparties entre la base aérienne de Meiringen, située dans le centre de la Suisse (canton de Berne), et celle de Payerne, implantée dans l'ouest du pays (canton de Vaud).
«Il n’est pas possible de se prononcer à l’heure actuelle sur le remplacement des pièces en question, sur le coût d’une telle opération, ou sur le moment auquel ces avions pourront réintégrer le service de vol des Forces aériennes», est-il ajouté.
Concernant l'activité opérationnelle, «le service de police aérienne (PA24) et les opérations des Forces aériennes continuent d’être pleinement assurés. La surveillance permanente de l’espace aérien n’a pas été affectée». Toutefois, des répercutions pourraient se faire sentir dans la capacité à pouvoir assurer des missions d'entraînement et de formation des jeunes équipages navigants. Mais ces contraintes ne peuvent encore être chiffrées.