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Un équipage de l'Armée de l'Air porte plainte après avoir été aveuglé par un laser

Un équipage de l'Armée de l'Air porte plainte après avoir été aveuglé par un laser

© Armée de l'Air - L'équipage d'un Mirage 2000D (pilote et NOSA) lors d'un précédant exercice Serpentex.

© Armée de l'Air - L'équipage d'un Mirage 2000D (pilote et NOSA) lors d'un précédant exercice Serpentex.

Du 11 au 29 septembre 2017, la base aérienne 126 de Solenzara accueille l'exercice Serpentex, qui a pour but d'entraîner les aviateurs et les militaires aux missions de Close Air Support (CAS - Appui aérien rapproché), quotidiennement menées sur les théâtres d'opérations extérieures.

Cette édition rassemble environ 1 000 militaires français, dont 600 de l'Armée de l'Air et 400 de l'Armée de Terre, qui opèrent aux côtés de leurs alliés qui arrivent d’Allemagne, Italie, Canada, Belgique, Norvège, Pays-Bas, Slovénie, République tchèque, États-Unis et du Royaume-Uni. 

Quotidiennement, les acteurs de l'appui aérien rapproché, avec notamment les JTAC (Joint Terminal Attack Controller - Contrôleur aérien avancé), s'entraînent à ce type de mission avec des vecteurs aériens variés puisque participent des Rafale, Mirage 2000D/C/N, hélicoptères Fennec, MQ-9 Reaper, CF-188 Hornet (Aviation Royale Canadienne), Eurofighter Typhoon, AMX (Aeronautica Militare), Hawk, Tornado GR.4 (Royal Air Force), B-52G de l'US Air Force, etc…

Au cours de l'une de ces missions, un équipage français de l'Armée de l'Air a «été aveuglé par un laser utilisé au sol», selon les informations d'Europe 1. Une fois au sol, une «plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de l'air de la base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara, et le parquet militaire de Marseille a ouvert une enquête», précise la radio.

Cette plainte a été déposée pour «mise en danger de la vie d'autrui». Europe 1 ajoute également que la source n'a pas «donné plus de détails sur les circonstances ou la date de l'incident».

Cet incident intervient après une manifestation de riverains locaux et professionnels du tourisme, rassemblés autour du collectif Basta Cusi, où près de 150 personnes se sont retrouvées sur la commune de Linguizetta, où se situe le champ de tirs de 600 hectares de la BA126 de Solenzara.

Chez France 3 Corse, Bernard Cabot, président de la fédération Corse de l'hôtellerie de plein air, dénonce ces exercices et explique que «les gens qui ont des camps de vacances dans le secteur du champ de tir de Bravone perdent leurs clients alors que l’on est en septembre, que la saison n’est pas finie et qu’il y a encore des gens qui arrivent. Ils sont accueillis dans un climat de guerre».

Pour rappel, ces aviateurs ne sont pas les premiers à être victimes de tels agissements et pour les mêmes raisons. En effet, le 13 décembre 2016, une riveraine avait aveuglé l'équipage d'un hélicoptère Tigre du 4ème Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales (RHFS) de Pau, dérangée à la suite de sorties aériennes tardives.

Ici aussi, une plainte avait été déposée auprès de la brigade de la gendarmerie de l’Air de Mont-de-Marsan qui avait retrouvé l'auteur des faits, une septuagénaire qui avait reconnu être impliquée dans cet incident.

D'après «l'article 68 de la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI), l’achat, la détention ou l’utilisation d’un laser de classe supérieure à 2 est passible d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende», explique le site Zone Militaire. Mais dans cette affaire, le parquet d'Auch a requis, le 16 février 2017, «un rappel à la loi pour "entrave volontaire à la navigation aérienne"».