© USAF - Un A400M de l' Armée de l'Air effectue un largage de matériels au-dessus du Yakima Training Center pendant l'exercice Mobility Guardian 2017.
Du 31 juillet au 11 août 2017, près de 3 000 militaires de 25 nationalités différentes se retrouvent sur la Joint Base de Lewis-McChord, située dans l'ouest de l'Etat de Washington (nord ouest des Etats-Unis) afin de participer à l'exercice Mobility Guardian 2017.
Ce dernier, organisé par l'Air Mobility Command (AMC) de l'US Air Force (USAF), a pour objectif «de tester les capacités de transport des forces aériennes dans le cadre de missions de transport sur court préavis, dans des environnements dynamiques et contestés».
Pas moins de treize C-17 Globemaster III, dix-neuf C-130 Hercules/Super Hercules, dix ravitailleurs de l'USAF, de la Royal Australian Air Force (KC-30A MRTT), de l'Aviation Royale Canadienne, de la Force Aérienne Néo-Zélandaise (40th Squadron) participent aux missions aux côtés de deux A400M Atlas de la Royal Air Force et de l'Armée de l'Air française.
Le détachement français est composé de plusieurs dizaines de militaires de l'Equipe de Marque Avion de Transport Tactique 01.338 (EM ATT 01.338) du Centre d'Expertise Aérienne Militaire (CEAM) de Mont-de-Marsan et de l'Escadron de Transport 1/61 «Touraine» d'Orléans-Bricy.
Par ailleurs, d'autres nations comme le Pakistan (C-130H), la Corée du Sud (C-130H), le Brésil (Casa C-295), la Colombie (Casa C-295) et la Belgique (C-130H) participent aussi à l'exercice avec leurs appareils respectifs.
Tandis que l'Allemagne, l'Argentine, les Emirats arabes unis, l'Autriche, le Bangladesh, le Japon, le Gabon, l'Espagne, la Suède, le Sénégal, les Philippines et le Kazakhstan participent comme nations observatrices.
Au cours de cet exercice, plus de 80 aéronefs vont mener des missions conjointes de transport, de parachutage (hommes et matériel), de ravitaillement en vol, d'évacuation médicale et d'aide en matière de mobilité dans des environnements qui prennent en compte les menaces d'aujourd'hui.
Dans ce contexte là, de nombreux avions de combat participeront également à ces opérations en jouant le rôle d'Aggressors afin de mettre en échec les objectifs des avions de transport, mais en protection de ces mêmes des avions, ou en complément des dispositifs aériens.
Ces avions de combat sont multiples et variés puisque sont intégrés des F-35 Lightning II, F-15C Eagle et F-15E Strike Eagle, des F-16C/D, des A-10 Thunderbolt II ainsi que des bombardiers à long rayon d'action B-52 Stratofortress et B-2 Spirit et des hélicoptères de transport CH-47 Chinook.
Si l'ensemble de ces avions simulent pendant toute la durée de l'exercice des missions de combat, l'objectif principal de Mobility Guardian 2017 n'est pas de mettre en concurrence ces acteurs, mais de les faire travailler conjointement.
C'est pour cela que les participants s'entendent pour tester, développer et mettre au point des compétences, des capacités et des procédures qui leurs sont communes. Cela permettra à toutes les nations présentes d'améliorer le travail, notamment sur les théâtres d'opérations où les avions de transport sont indispensables.
Cet exercice, qui mobilise aussi plusieurs centaines de militaires au sol, a pour toile de fond la prise d'un terrain d'aviation après la montée en puissance du dispositif aérien et le déploiement des troupes et du matériel nécessaire dans la région de Moses Lake, située à 240km de Lewis-McChord.
Après avoir testé les capacités des nations présentes à pouvoir mettre sur pieds sur une force d'intervention et l'acheminement par les airs du matériel et des hommes nécessaires à l'opération, la phase 2 de Mobility Guardian consiste pour les parachutistes de la 82nd Airborne Division et les hommes de la 7th Infantry Division à prendre d'assaut le terrain d'aviation et à y établir une base opérationnelle avancée.
Tout au long de cette deuxième phase, les avions de transport assureront des missions de transport entre les bases arrières et l'avant, où sont fraichement installées les troupes au sol. Ces dernières, outre les unités de l'US Army et de l'USAF, sont aussi constituées par des militaires du Number 2 Squadron Regiment de la Royal Air Force (Royaume-Uni).
La poursuite des opérations aériennes va permettre d'entraîner les équipages à la conduite de missions de transport entre deux zones sur le long terme, ainsi qu'à des évacuations médicales et humanitaires. Au fil des jours, ces missions se compliqueront avec des scénarios complexes qui impliquent plusieurs dizaines d'aéronefs, que ce soit des avions de transport ou de combat.