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L'enquête sur l'origine du crash du B-52H Stratofortress à Guam a été rendue publique

L'enquête sur l'origine du crash du B-52H Stratofortress à Guam a été rendue publique

© KUAM-TV - Le B-52H en feu après sa sortie de piste, le 19 mai 2016.

© KUAM-TV - Le B-52H en feu après sa sortie de piste, le 19 mai 2016.

Il y a pratiquement un an, le 19 mai 2016, un B-52H Stratofortress de l'US Air Force s'est écrasé en bout de piste sur la base aérienne d'Andersen, située sur l'île de Guam dans le Pacifique.

Selon le communiqué de presse diffusé à l'époque par le service des affaires publiques du 36th Wing de l'US Pacific Air Forces, le bombardier stratégique du 69th Expeditionary Bomb Squadron s'est écrasé peu de temps après son décollage, vers 08h30 (heure locale), alors qu'il s'apprêtait à effectuer une mission d'entraînement de routine.

Bien que les images soient impressionnantes, les sept aviateurs, opérateurs de bord et pilotes avaient réussi à sortir de l'appareil sains et saufs.

Les services de secours militaires de la base aérienne, ainsi que ceux du gouvernement local, ont rapidement rejoint les lieux de l'accident afin de recueillir les aviateurs, d'éteindre l'incendie et de sécuriser la scène afin d'éviter tout sur-accident.

Comme à chaque accident aérien, une enquête avait été ouverte afin de déterminer les causes précises de cet accident, alors qu'en parallèle des B-52 étaient déployés au Moyen-Orient dans le cadre de l'opération Inherent Resolve contre l'organisation Etat Islamique.

Le 19 avril 2017, un peu moins d'un an après l'accident, l'Air Force Global Strike Command (AF GSC) a rendu public dans un communiqué de presse les résultats de l'enquête (Accident Investigation Board) ouverte après le crash.

Selon les enquêteurs, le décollage a été interrompu alors que «le pilote a observé visuellement l'activité d'oiseaux et que les indications du poste de pilotage indiquaient une perte de poussée symétrique, requise pour atteindre le vol en toute sécurité».

C'est à ce moment là que le chef de bord a décidé «d'appliquer les procédures d'abandon» du décollage.

En outre, la sortie de piste est due à «l'échec du déploiement du parachute de freinage» et au «dépassement des limites d'énergie de freinage». Ces deux événements ont alors «considérablement contribué à l'incident».

Toutefois, l'AF GSC n'a pas précisé pour quelle(s) raison(s) le déploiement du parachute de freinage n'a pas correctement fonctionné.

Par ailleurs, il est à noter que l'interruption du décollage s'est effectué à «haute vitesse» et que l'appareil était lourdement chargé («heavy-weight», d'après les termes officiels).

Pour rappel, l'appareil emportait dans sa soute des bombes d'entraînement air-sol inertes, qui n'ont pas posé de problèmes majeurs au secours puisqu'elles sont dépourvues de leur charge explosive.