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Barkhane : opération contre des jihadistes à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso

Barkhane : opération contre des jihadistes à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso

© EMA (archive) - Un hélicoptère NH-90TTH Caïman, avec dans le fond un Tigre.

© EMA (archive) - Un hélicoptère NH-90TTH Caïman, avec dans le fond un Tigre.

Du 27 mars au 10 avril 2017, les forces armées françaises de l'opération Barkhane, aux côtés des forces armées maliennes et burkinabés, ont réalisé une vaste opération, appelée Panga, afin «d’approfondir la connaissance et de collecter du renseignement» au sud de la ville malienne de Hombori, à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.

Cette opération avait alors mobilisé, selon l'Etat-Major des Armées (EMA), «près de 1300 soldats, 200 véhicules et une dizaine d’hélicoptères des trois pays», dont des NH-90TTH Caïman et des Tigre.

Ces forces étaient aussi appuyées par des drones MQ-9 Reaper, des Mirage 2000D et 2000C du plot Chasse de la base aérienne de Niamey (Niger), ainsi que par des avions de transport qui ont assuré des livraisons par voie aérienne.

L'ensemble de ces forces ont procédé à «des phases de reconnaissance et de contrôle de zone dans une région particulièrement complexe de près de 2500 km²», ainsi qu'à «des fouilles dans des villages de la région».

En outre, cela a aussi permis de «réaliser des saisies de matériel, de neutraliser deux terroristes, d’en capturer 8 autres ainsi que plusieurs dizaines de suspects remis aux autorités burkinabées».

Un peu moins d'un mois plus tard, la force Barkhane est retournée dans cette région et plus précisément dans la forêt de Foulsaré, qui se trouve à cheval sur la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.

L'EMA explique que «l’exploitation des informations recueillies lors de l’opération Panga et du renseignement a permis d’identifier des zones de dépôts logistiques des groupes armés terroristes (GAT)».

Cette nouvelle opération, appelée Bayard, a débuté avec des frappes aériennes effectuées par des Mirage 2000D et 2000C qui opèrent depuis Niamey, et contre des objectifs établis lors du briefing (mission d'Air Interdiction).

A la suite de ces premières frappes, «deux hélicoptères d’attaque Tigre sont ensuite intervenus pour sécuriser la zone et permettre le poser des groupes de commandos montagne par hélicoptère Caïman», détaille l'EMA dans son communiqué du 30 avril 2017.

«Rejoints par des commandos parachutistes et des équipes opérationnelles de déminage», les forces françaises ont pris position autour de leurs objectifs et, aux alentours de 05h30, ont commencé les opérations de fouille.

Cette opération a abouti à la découverte, «en quantité importante», «d’armement, des munitions, des lance-roquettes et des composants destinés à la fabrication d’engins explosifs», qui ont été détruits sur place par les spécialistes du déminage.

En outre, les actions ont aussi permis de «neutraliser près d’une vingtaine de terroristes», précise l'EMA.

Ces deux opérations ont été conduites dans cette région car elle est «considérée depuis quelques temps comme une zone refuge et d’influence des terroristes», selon l'EMA. En particulier pour le groupe jihadiste burkinabé Ansarul Islam, fondé par le prédicateur radical Ibrahim «Malam» Dicko,