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Defens'Aero
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La nacelle TALIOS a été testée dans un contexte opérationnel

La nacelle TALIOS a été testée dans un contexte opérationnel

© Thales - Une maquette de la nacelle TALIOS exposée lors du Salon du Bourget.

© Thales - Une maquette de la nacelle TALIOS exposée lors du Salon du Bourget.

EXCLUSIF !

Alors que la Direction Générale de l'Armement (DGA), Dassault Aviation et Thales viennent de valider l'intégration du missile air-air longue portée METEOR sur le Rafale, ces mêmes acteurs ont aussi conclu une nouvelle campagne d'essais en vol de la nacelle TALIOS.

En effet, selon nos informations, dans le courant du début du mois de mars 2017, une troisième Revue d’Aptitude à l’Utilisation (RAU) été effectuée sous l'égide de la DGA Essais en Vol.

A cette campagne ont été associés l'avionneur Dassault Aviation, le constructeur de la nacelle Thales, le Centre d'Expertise Aérienne Militaire (CEAM) de l'Armée de l'Air et le Centre d'Expérimentations Pratiques de l'Aéronautique (CEPA/10S, Marine Nationale).

Comme pour le tir d'intégration du METEOR, c'est le Rafale B301, au standard F3-R, qui s'est chargé de l'ensemble des essais en vol, associé toutefois à d'autres systèmes des forces conventionnelles, tel qu'un Rafale M de la Marine Nationale et des JTAC au sol (Joint Terminal Attack Controller - Contrôleur aérien avancé).

L'ensemble de ces essais en vol auraient tous été réalisés avec la nacelle TALIOS, que ce soit de jour mais aussi de nuit. 

L'objectif de ces vols était d'analyser les capacités de la nacelle TALIOS dans un contexte opérationnel, où elle serait amenée à fonctionner dans divers milieux, que ce soit en ville, en montagne, dans du rural ou dans un milieu marin.

Outre l'observation du comportement de la nacelle dans ces différents milieux, les essais ont porté, selon plusieurs sources concordantes, sur la tenue de missions de Close Air Support (CAS - Appui aérien rapproché) avec des JTAC français équipés du système ROVER (Remotely Operated Video Enhanced Receiver).

De plus, les capacités d'observations à longue distance ont elles aussi fait l'objet d'analyses.

Enfin, afin de s'assurer des véritables performances du TALIOS, des vols conjoints ont été menés avec des Rafale équipés de la nacelle DAMOCLES pour observer les différences qui peuvent y avoir entre ces deux systèmes lors du traitement d'un même objectif.

© Thales - Ici montée sur un Rafale en exposition, la nacelle TALIOS doit remplacer les actuels pods DAMOCLES.

© Thales - Ici montée sur un Rafale en exposition, la nacelle TALIOS doit remplacer les actuels pods DAMOCLES.

La qualification du TALIOS doit avoir lieu en 2018, tout comme son introduction au sein des forces armées. Sur les 45 nacelles qui doivent équiper l'Armée de l'Air et la Marine Nationale, 20 ont déjà été commandées par la France.

Pour rappel, le TALIOS est une nacelle optronique multifonctions de l'équipementier français Thales, et successeur du DAMOCLES actuellement en service sur les théâtres d'opérations.

Elle doit être capable de faire de la reconnaissance, de l'identification de potentielles cibles terrestres comme aériennes mais aussi et surtout, du ciblage laser au profit d'un armement air-sol guidé laser (GBU comme AASM).

Capable d'être utilisé de jour comme de nuit, ce PDL-NG (Pod de Désignation Laser - Nouvelle Génération) sera plus performant que la nacelle actuelle, le DAMOCLES, et doit disposer d'une voie TV, en couleur.

L'ensemble des images recueillies par cette nacelle pourront être transmises au même moment à des alliés dans les airs comme sur le terrain, puisqu'elle sera équipée d'une liaison de données ascendante et descendante.

Par ailleurs, couplé avec le standard F3-R du Rafale, le TALIOS doit pouvoir intégrer les images récoltées dans une cartographie 3D installée dans les systèmes informatiques du Rafale, faire apparaître des éléments tactiques de la mission sur l'écran de visualisation et réaliser un suivi de cibles mobiles.

Son constructeur explique que le pod «comprend des capacités non traditionnelles NTISR (Non-Traditional Information, Surveillance and Reconnaissance) avec un système Permanent Vision offrant un large champ de vision et des informations contextuelles précieuses».

Sa facilité de montage et de connexion avec les appareils actuellement en service doit lui permettre de pouvoir être emporté les Rafale Air et Marine, les Mirage 2000D, ainsi que sur les avions Export (Egypte notamment).

Annoncée par Defens'Aero en mai 2016, la première campagne d'essais en vol a eu lieu le 28 avril 2016, sous la direction ici aussi de la DGA.

Le premier vol a été effectué par le Mirage 2000 Banc d'essais de la DGA depuis la base aérienne 120 de Cazaux puisqu'elle est occupée par le site DGA Essais en vol.