© Marine Nationale - Le Dauphin N3+ lors de ses essais en tant que bombardier d'eau en Polynésie française.
Depuis 2011, la Polynésie française dispose de deux hélicoptères Dauphin N3+ de la Flottille 35F de la Marine Nationale, qui opèrent sur l'ensemble de cette collectivité d'outre-mer (COM) depuis Tahiti.
Ces hélicoptères polyvalents assurent quotidiennement des missions de secours maritime et terrestre, des évacuations médicales, ainsi que des missions de gendarmerie et de soutien aux Forces Armées en Polynésie française (FAPF).
Désormais, les équipages de la Flottille 35F déployés sur place vont être assignés à une nouvelle mission : celle de la lutte contre les incendies.
En effet, dans un communiqué de presse publié le 13 décembre 2016, la Marine Nationale a indiqué que «l’état-major de la Marine vient de prononcer la mise en service opérationnel (MSO) de la capacité hélicoptère bombardier d’eau (HBE) pour le Dauphin N3+».
L'intégration de cette nouvelle capacité fait directement suite à une demande du Haut-Commissariat de la République française en Polynésie (HCR) qui souhaitait pouvoir disposer «en permanence de moyens aériens de lutte anti-incendie parés à décoller dans des délais extrêmement courts».
Afin de réaliser cette nouvelle mission, les équipages de la Marine Nationale mettent en oeuvre la nacelle souple «Bambi Bucket», qui peut contenir jusqu'à 700 litres d'eau, qui seront ensuite déversés contre les flammes ou aux abords, afin de ralentir leur progression.
Par ailleurs, si la lutte doit être accentuée et amplifiée, «les deux hélicoptères du détachement peuvent être gréés simultanément et évoluer en noria pour une plus grande efficacité», ajoute la Marine Nationale.
Le choix des hélicoptères Dauphin a été porté par «leur rapidité de mise en œuvre et d’action», ajoute la même source.
Afin de valider cette nouvelle capacité, des fonds monétaires ont été fournis par «les crédits "protection civile" du HCR».
Comme pour tout nouvel équipement, c'est le Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique navale (CEPA) de Hyères qui a été chargé de «développer une solution complète d’intégration du système et de définir les procédures d’emploi».
Par la suite, les dernières expérimentations ont eu lieu dans les montagnes de Tahiti et de Moorea afin de valider les essais réalisés en métropole, et de former et qualifier trois équipages à ces manoeuvres.
La Marine Nationale précise que «cette mise en service opérationnelle est exemplaire en termes de rapidité et de collaboration interministérielle», et que «moins d’une année aura été nécessaire pour y parvenir».