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Quatre Rafale de l'Armée de l'Air interceptent deux bombardiers russes Tu-160 Blackjack

Quatre Rafale de l'Armée de l'Air interceptent deux bombardiers russes Tu-160 Blackjack

© Armée de l'Air - Les deux Tu-160 interceptés par la PO française
© Armée de l'Air - Les deux Tu-160 interceptés par la PO française

Alors qu'un détachement de quatre Mirage 2000-5F du Groupe de Chasse 1/2 «Cigognes» est actuellement déployé sur la base aérienne de Siauliai, en Lituanie, afin d'assurer l'intégrité de l'espace aérien des pays Baltes face aux aéronefs russes, c'est en France, que l'Armée de l'Air vient de réaliser une nouvelle interception.

En effet, ce jeudi 22 septembre 2016, la permanence opérationnelle (PO) de l'Armée de l'Air a été déclenchée afin d'aller intercepter deux bombardiers stratégiques Tu-160 «Blackjack» de l'Armée de l'Air russe qui évoluaient au sein de l'espace aérien international à travers l'Europe.

Selon le communiqué de presse publié le lendemain même de l'interception par l'Armée de l'Air, la PO de la base aérienne 705 de Tours a été déclenchée à 13h57 afin que deux Rafale aillent intercepter ces bombardiers «à 100 kilomètres des côtes bretonnes». Arrivés à hauteur des aéronefs russes, les chasseurs de l'Armée de l'Air vont alors les escorter «jusqu’au large de Mont-de-Marsan».

Dans cette région, ce sont les deux Rafale de la PO de la base aérienne 118 qui vont alors prendre le relais, à 14h33, afin de poursuivre l'escorte des «Blackjack», jusqu'à ce qu'ils rejoignent les côtes ibériques, au large de la ville espagnole de Bilbao, où ils sont pris en compte par deux EF-18 Hornet de l'Ejército del Aire.

Le suivi des côtes françaises et de l'espace aérien français, sans jamais le pénétrer, par les Tu-160 russes aura aussi engagé un avion de ravitaillement en vol C-135 du Groupe de Ravitaillement en Vol 2/91 «Bretagne». L'appareil des Forces Aériennes Stratégiques, qui était en alerte opérationnelle, a décollé de la base aérienne 125 d'Istres pour permettre le ravitaillement en vol de trois des Rafale engagés, «entre Clermont-Ferrand et Brest».

© Armée de l'Air - Au large des côtes françaises, le Tu-160 nous montre ici le nom d'un aviateur russe, as pendant la 2è GM.

© Armée de l'Air - Au large des côtes françaises, le Tu-160 nous montre ici le nom d'un aviateur russe, as pendant la 2è GM.

Toutefois, les Tu-160 «Blackjack» n'ont pas été escortés uniquement par des chasseurs de l'Armée de l'Air française. En effet, avant d'arriver à hauteur de l'Europe de l'ouest, les deux bombardiers ont aussi été intercepté aux alentours de 09h15 par deux F-16A de la Luftforsvaret (Force Aérienne Royale Norvégienne), qui ont pris en compte les appareils jusqu'à ce qu'ils s'éloignent du territoire norvégien.

Les deux bombardiers, poursuivants leur mission en direction du nord de l'Ecosse, vont alors être interceptés par deux Eurofighter Typhoon de la Quick Reaction Alert (QRA) de la Royal Air Force. Les deux chasseurs, qui ont décollé de la base aérienne de Lossiemouth, dans le nord de l'Ecosse, ont eux-aussi escorté les aéronefs qui ont longé la côte ouest de l'Ecosse. Comme pour la Chasse française, un ravitaillement en vol auprès d'un A330 MRTT «Voyager» a aussi été nécessaire.

Le relai passé aux chasseurs français, la dernière escorte a été effectuée par deux EF-18 Hornet de l'Ejército del Aire, qui ont alors pu observer le demi-tour des Tu-160, afin de reprndre le même chemin en sens inverse et de regagner la base aérienne d'Engels, dans l'Oblast de Saratov, située dans le sud-ouest de la Russie, d'où ils avaient décollé.

L'Armée de l'Air française précise dans son communiqué que «ces interceptions et escortes ont été menées en étroite collaboration entre les deux centres d’opération de l’OTAN du nord et du sud et le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) de Lyon-Mont Verdun».

Officiellement, la dernière interception d'aéronefs russes à proximité de l'espace aérien français remonte au 17 février 2016, lorsqu'un Mirage 2000-5F et un Rafale B avaient intercepté, ici-aussi, un Tu-160 «Blackjack». A cette époque, le bombardier supersonique avait aussi été escorté par deux Typhoon britanniques.