Après avoir effectué une campagne d'essais en mer Méditerranée avec le drone européen nEUROn au mois de juillet dernier, et après avoir qualifié douze jeunes pilotes de chasse à l'appontage, le porte-avions Charles de Gaulle a retrouvé le large depuis ce 06 septembre 2016 à la suite de l'appareillage de son port d'attache de Toulon.
Ce dernier départ en entraînement, avant un déploiement opérationnel en Méditerranée orientale dans le cadre de la lutte contre l'organisation Etat Islamique en Irak et en Syrie, a pour objectif, selon la Marine Nationale, d'entraîner l'ensemble des marins du porte-avions à effectuer des «appontages de jour et de nuit, de la lutte contre les menaces extérieures, des exercices inopinés et des postes de combat».
Les Rafale M, les E-2C Hawkeye, ainsi que les hélicoptères du Groupe Aérien Embarqué, aux côtés des 1 200 marins qui assurent le soutien quotidien et la protection du navire amiral français, participeront également à l'exercice GABIAN.
Cet exercice, réalisé plusieurs fois par an depuis quelques temps maintenant, doit rassembler l'ensemble des bâtiments de guerre de la façade toulonnaise avec notamment la participation de frégate anti-aérienne, de Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), de chasseur de mines, ainsi que de frégate multimissions (FREMM).
Ici, l'objectif est de permettre «aux équipages de maintenir leurs aptitudes à la navigation et à la manœuvre en vue de leurs prochaines missions opérationnelles : exercices de lutte contre les navires et les aéronefs, menaces asymétriques, ravitaillement à la mer, et tirs contre cibles de surface et aériennes».
A la suite de cet ultime entraînement, le porte-avions Charles de Gaulle ainsi que toute son escorte, dont une partie sera complétée par des navires d'alliés européens, «appareillera d’ici la fin du mois de septembre pour rejoindre la Méditerranée orientale», selon l'Etat-Major des Armées.
Depuis sa mise en service en 2001, c'est la toute première fois que le porte-avions embarquera uniquement des Rafale («Tout Rafale»), après le retrait des derniers Super-Etendard Modernisés le 12 juillet 2016, sur la base aéronavale de Landivisiau.
Quant à son engagement au sein de l'opération internationale Inherent Resolve, il s'agit de sa troisième participation depuis le lancement de l'opération Chammal, en septembre 2014. A la suite de ce prochain déploiement, qui devrait être plus court que les deux précédants, le porte-avions sera immobilisé pour dix-huit mois environ, en raison d'un arrêt technique majeur (ATM).