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L'Armée de l'Air vient de se séparer de son dernier hélicoptère Super Puma SAR

L'Armée de l'Air vient de se séparer de son dernier hélicoptère Super Puma SAR

© Armée de l'Air - Exercice de sauvetage dans les montagnes corses avec un Super Puma de l'EH 1/44.
© Armée de l'Air - Exercice de sauvetage dans les montagnes corses avec un Super Puma de l'EH 1/44.

Stationné sur la base aérienne 126 de Solenzara, en Corse, l'Escadron d'Hélicoptères 1/44 «Solenzara» a définitivement retiré du service actif son dernier hélicoptère Super Puma SAR, après une dernière alerte opérationnelle le 09 septembre 2016.

En effet, selon le court article de l'Armée de l'Air publié le 21 septembre, le dernier AS332 Super Puma SAR (N°2093) a quitté le parc aérien français «après 32 ans de service, plus de 6 080 heures de vol à son actif», et pas moins de 16 220 atterrissages !

Lors de la cérémonie officielle, organisée sur l'île de Beauté, maison du «Solenzara», l'EH a tenu à «saluer le départ de cette machine qui aura, cette année encore, sauvé de nombreuses vies», que ce soit au-dessus du territoire corse, mais aussi et surtout, au-dessus de la Méditerranée, notamment auprès de marins en difficulté.

«Une page de l’histoire de l’Armée de l’Air se tourne donc avec le départ d’hélicoptères qui, de Tahiti à Solenzara, ont toujours permis de contribuer aux missions de service public tout en assurant les missions de préparation opérationnelle des armées», précise-t-on du côté de l'Armée de l'Air.

A la suite de ce départ, l'EH 1/44 n'opère plus que sur des hélicoptères SA 330 Puma, qui assurent 365j/an et 24h/24 des missions Search And Rescue (SAR - Recherche et Sauvetage), parfois dans des conditions extrêmes, et toujours au profit des personnes dans des situations souvent très délicates.

Après ce départ, l'Armée de l'Air française ne possède plus d'hélicoptère Super Puma SAR dans son parc aérien, mais conserve encore trois Super Puma sur la base aérienne 107 de Villacoublay pour le transport de VIP.

La conservation de ces derniers exemplaires de SAR, constitués autour d'une micro-flotte, imposait à l'institution un coût important, notamment en raison de l'organisation qui résulte de cette micro-flotte (entretien, formation, coût, pièces détachées, …).

Si ces appareils laissent derrière-eux des milliers de missions au profit du service public français, il n'en reste pas moins que deux de ces Super Puma vont continuer à effectuer ce pour quoi ils ont oeuvré pendant plusieurs années.

En effet, deux Super Puma ont rejoint les rangs de l'Ejército del Aire qui, elle, opère une flotte beaucoup plus importante de AS 330L Super Puma, désignés localement «HD.21», et dédiés exclusivement à des missions SAR.

Parmi les deux appareils réceptionnés par la force aérienne ibérique, au moins un des deux a été intégré au sein du 802 Escuadrón, installé sur la base aérienne de Gando (Las Palmas). Cette dernière est située à seulement 200 kilomètres des côtes ouest du Maroc et du Sahara occidental, dans l'océan Atlantique.

L'intégration de ce Super Puma a notamment permis à l'escadron espagnol de récupérer un appareil, qui avait été perdu le 22 octobre 2015, entre les côtes africaines et la base hôte de l'hélicoptère. L'accident avait coûté la vie à trois aviateurs espagnols qui revenaient d'une mission de formation au Sénégal, au profit des forces armées locales.