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Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

REPORTAGE - Texte : Loïc Lauze - Photos : © R. Khanna-Prade / M. Mounicq / P. Basque.

La dérive de l'Escuadrón 142 espagnol définie «tigrement» bien l'esprit du NTM 2016.
La dérive de l'Escuadrón 142 espagnol définie «tigrement» bien l'esprit du NTM 2016.

«We are back !»

C'est avec cette formule que l'on peut aisément résumer l'édition du Nato Tiger Meet 2016 (NTM 2016), qui s'est tenue sur la base aérienne de Zaragoza, en Espagne, du 16 au 27 mai 2016, et où se trouvait Defens'Aero.

Après une timide édition 2015, sur la base aérienne de Konya, en Turquie, les membres de la Nato Tiger Association se sont pratiquement tous retrouvés cette année sur la base de Zaragoza, créant ainsi par la même occasion le plus gros NTM de toute l'histoire depuis ses premières origines, il y a 55 ans, le 19 juillet 1961.

Avant d'évoquer en détails les opérations aériennes, les vainqueurs des différents trophées, les trois détachements français, et les différents participants de 2016, retour en quelques lignes sur l'histoire du Tiger Meet.

Une tanière de Tigres qui a su
prospérer
«Hind» tchèque sur le tarmac espagnol.

«Hind» tchèque sur le tarmac espagnol.

Tout commence en ce jour du 19 juillet 1961, lorsque trois escadrons «Tigres», le 74th Squadron de la Royal Air Force sur Lightning, l'Escadron de Chasse 1/12 «Cambrésis» sur Super Mystère B2, et le 79th Tactical Fighter Squadron sur F-100 Super Sabre se rencontrent sur la base aérienne anglaise de Woodbridge (aujourd'hui fermée), dans l'est du Royaume-Uni.

A cette époque, en pleine Guerre Froide, et où les tensions sont extrêmes, cette rencontre, portée par le Ministre français de la Défense d'alors, Pierre Messmer, a pour but principal de promouvoir la solidarité entre les unités OTAN et d'augmenter la qualité des échanges sur l'expérience et sur le matériel alors en service au sein de ces trois escadrons.

Le concept prenant, la Tiger Association s'agrandit rapidement et passe à huit escadrons l'année suivant avec l'arrivée du 31 Squadron de la Composante Air belge, aux côtés d'un escadron canadien, de deux autres de l'US Air Force, et d'un dernier de la Luftwaffe.

A partir de ce moment, les rencontres vont se dérouler dans les airs, avec la tenue de missions conjointes, bien que l'on soit encore très loin des COMAO que l'on connait aujourd'hui, des échanges et des retours d'expériences, des conférences sur les problèmes qui peuvent être rencontrés dans les unités ou sur les opérations dans le cadre de l'OTAN, ainsi que des repas et soirées des membres de la Tiger Association.

Depuis, l'association a grandi en accueillant de nouveaux escadrons Tigres de l'OTAN, mais pas seulement comme les F/A-18C/D Hornet du Staffel 11 de la Force Aérienne Suisse, et est rentrée pleinement dans le XXIème avec les nouveaux équipements et les aéronefs militaires, tout en s'entraînant aux opérations aériennes en vigueur de nos jours, notamment avec des COMAO (Combined Air Operations) qui se concentrent plus uniquement sur des missions air-air, mais qui prennnent en compte des missions air-sol et air-mer.

Une confrérie aux multiples et
occultes traditions
Grrrr !

Grrrr !

Si des changements majeurs ont eu lieu dans les escadrons, de part la multiplication de la technologie et l'utilisation d'appareils de combat toujours plus modernes, il n'en reste pas moins que certaines choses n'ont pas bougé, notamment en ce qui concerne les traditions.

Certaines d'entres-elles, particulièrement typiques des aviateurs, ne sont pas connues du grand public («ce qui se passe chez les Tigres reste chez les Tigres») mais d'autres, plus «basiques», sont toutefois racontées et évoquées publiquement, sur leur site Internet, comme celles qui suivent.

Montée des couleurs : L'ensemble des participants de l'édition monte chacun leur tour leur drapeau avec l'hymne national. Cette levée des couleurs est faite par le chef du détachement. Même si l'escadron n'est pas encore arrivé sur la base, le drapeau est quand même monté sur son mât. Après cette cérémonie, un discours est prononcé par, généralement, le commandant de la base hôte. Il le conclut par la phrase «I declare the 200X NATO Tiger Meet open».

Vol en place arrière : Le regroupement de tous ces avions de combat permet aux pilotes présents d'approfondir leurs connaissances sur les différents aéronefs. C'est pourquoi, dans la mesure du possible, les participants font l'effort d'amener avec eux un ou deux avions biplaces afin de pouvoir prendre en «backseat» des pilotes de nations étrangères.

Echanges de cadeaux : Les escadrons s'offrent entre-eux, et notamment entre l'escadron hôte et celui qui se déplace, divers cadeaux, que ce soit des cadres avec une photo de leur appareil, leur mascotte, une sculpture, une maquette, etc…

Déguisements : Les pilotes et les aviateurs au sol vont porter des tenues tigrées, mais pas seulement puisque parfois, des équipements de vol vont être transformés en élément Tigre (casque, groin, gants, tenue de vol, lunettes, etc…) et certains militaires vont jusqu'à porter un costume de Tigre, toujours dans l'esprit Tiger, et pour assurer le spectacle lors de la journée portes-ouvertes. Enfin, des équipements utilisés par les mécaniciens seront aussi personnalisés, comme les flammes, les caches des entrées d'air, etc…

International night : La Tiger Association explique que cette tradition est plutôt récente, et qu'elle daterait du NTM de Cambrai (France), en 1994. Durant une nuit, dans les premiers jours de l'exercice, chaque nation va installer sur sa table des produits nationaux et/ou régionaux qui font la renommée de son pays, que ce soit de la nourriture, des boissons, de la musique, et des habits traditionnels.

Selon le site officiel des Tiger, chaque détachement se déplace de table en table pour y découvrir les autres nations et ce qu'elles apportent : du hareng cru pour les néerlandais, du fromage des montagnes suisses, du vieux Porto portugais, des pâtes pour les italiens, du saucisson d'Allemagne, des jambons pour les espagnols, de la bière de Belgique, du lait d'Elan (Moose Milk) en provenance du Canada, des sandwichs d'oignons tchèques, des gâteaux turcs, et enfin, du champagne et des huitres de nos régions françaises (on ne doute pas que Mont-de-Marsan doit amener d'autres bons produits locaux).

Les marins de la 4F ont le sens du déguisement, devant l'Alien Tiger tchèque.

Les marins de la 4F ont le sens du déguisement, devant l'Alien Tiger tchèque.

L'édition 2016 : le plus gros
NTM depuis plus de 50 ans
Départ en mission pour les hélicoptères du Tiger Meet 2016. Notez la taille de la Gazelle comparée aux autres appareils.

Départ en mission pour les hélicoptères du Tiger Meet 2016. Notez la taille de la Gazelle comparée aux autres appareils.

Bien que certains des pays participants à l'édition 2016 sont actuellement engagés dans des opérations extérieures, notamment au Moyen-Orient contre l'organisation Etat Islamique, ou que d'autres doivent faire face à de multiples réorganisations en raison des contraintes budgétaires, le Nato Tiger Meet de Zaragoza (Saragosse, en français) restera dans l'histoire puisque plus de 90 aéronefs différents (avions de combat, ravitailleurs, avion de guet aérien, hélicoptères) se sont retrouvés engagés dans des missions.

Un aussi grand nombre d'appareils militaires pour un seul et même exercice, qui plus est sélectif puisqu'il ne concerne, en majorité, que des escadrons Tigres (certains sont invités mais ne sont pas des Tiger), tient notamment dans le fait que le NTM se déroulait sur l'immense base aérienne de Zaragoza, qui a vu le jour en… 1937 !

La base aérienne espagnole de Zaragoza, appartenant à l'Ejército del Aire, est située à proximité de la ville qui porte le même nom, et l'aéroport civil jouxte également cette base aérienne. Installée sur un plateau aride et chaud dans la région autonome d'Aragon, la tour de contrôle de la base se situe à 257 mètres au-dessus du niveau de la mer, et l'ensemble des installations militaires représente une superficie d'au moins 23km².

L'élément principal, ou plutôt les deux éléments principaux qui en font une base aérienne stratégique sont ses deux pistes de 60 mètres de large chacune, dont l'une est longue de 3 000 mètres, et la seconde mesurant 3 720 mètres. Ces deux importantes pistes lui permettent d'accueillir de gros avions de transport militaires qui ont besoin de longue piste pour se poser et décoller, mais était aussi considérée par la NASA comme un site potentiel pour un atterrissage de la navette spatiale.

Cette base aérienne a une histoire relativement riche, a constamment évolué, s'est modernisée, et a su s'adapter aux nouvelles demandes du transport aérien civil et aux besoins changeants des forces armées. Après une première utilisation en 1937 et 1938 pendant la guerre civile espagnole, l'aérodrome se transforme et devient alors un aéroport national en 1947, à la sortie de la seconde guerre mondiale.

C'est au cours de cette période, avec la construction de plusieurs hangars, d'une aérogare, des tarmacs, ... que l'aéroport et scindé en deux parties, avec d'un côté l'aéroport civil, et de l'autre, la base aérienne militaire. A compter de cette date, les lieux ne vont cesser de croître, et d'accueillir des escadrons espagnols, mais tout en restant dans un format limité.

Mais en 1953, tout change avec Madrid et Washington qui signent le Pacte de Madrid. En échange d'une aide économique et militaire, le régime de Franco ouvrait quatre bases aériennes américaines sur le sol espagnol. C'est à compter de ce traité que les Etats-Unis vont s'installer militairement en Espagne sur les bases aériennes de Moron (encore utilisée par les Etats-Unis et l'Espagne), de Torrejón (uniquement espagnole aujourd'hui), et celle de Zaragoza (uniquement espagnole).

C'est à la suite de cette signature que Zaragoza va se décupler, se moderniser, et va récupérer les aouts qu'on lui connait de nos jours. C'est notamment à cette époque que les deux pistes parallèles sont construites, les tarmacs agrandis, les bretelles réaménagées, les bâtiments modernisés et agrandis, que de nouveaux spacieux et modernes hangars sortent de terre, etc…

L'ensemble de ces installations vont alors accueillir des escadrons de chasse américains de l'US Air Force, et l'Ejército del Aire, tout en menant une profonde modernisation de sa flotte aéronautique, va profiter des installations pour y installer des escadrons.

L'US Air Force va y amener des bombardiers lourds B-47 Stratojet, des F-86D Sabre, des F-102 Delta Dagger et, plus ponctuellement, la base va voir se poser des F-4 Phantom, des F-111 Aardvark, des A-7 Corsair de l'US Navy, des F-16C, ainsi que des ravitailleurs KC-135 Stratotanker (encore opérationnels). Les Etats-Unis s'en serviront aussi comme une plateforme logistique pour ses opérations dans le monde, et notamment Desert Shield et Desert Storm au Koweït et en Irak.

Du côté de l'Ejército del Aire, la base a connu successivement des F-86 Sabre, des T-33 Silver Star, des C-130 Hercules (encore installés aujourd'hui), des Casa C.101 Aviojet, et enfin, en décembre 1985, des EF-18 Hornet de l'Ala 15 (encore en activité).

En 1992, une longue page de Zaragoza se tourne puisque les forces armées américaines prennent la décision de se retirer de la base, afin de se concentrer uniquement sur celle de Morón. Petit à petit, les aéronefs américains vont délaisser les hangars et le tarmac espagnols. Toutefois, l'installation de nombreux centres de commandement et de nouvelles unités au cours des vingts dernières années a permis à la base de conserver tout son potentiel.

De nos jours, outre les centres de formation, de commandement, et des unités au sol, la base aérienne abrite l'Ala 15 sur EF-18 Hornet et l'Ala 31 surC-130 Hercules.

NTM 2016, un cru
d'exception !
Un des deux AWACS de l'OTAN «breake» au-dessus de la base espagnole avant de se poser.

Un des deux AWACS de l'OTAN «breake» au-dessus de la base espagnole avant de se poser.

Pendant près de deux semaines, l'ensemble des missions ont été assurées par pas moins de quinze nations, toutes, ou presque, membres de l'OTAN : l'Espagne, l'Italie, la Belgique, l'Allemagne, la France, la Grèce, les Pays-Bas, la Hongrie, la Norvège, la Pologne, la République Tchèque, la Suisse, la Turquie, ainsi que le Royaume-Uni (chaque détachement est détaillé dans la suite de l'article).

Mais outre ces participants réguliers, les organisateurs avaient aussi convié à l'événement d'autres entités, tel que la société privée allemande Gesellschaft Für Flugzieldarstellung (GFD), filiale d'Airbus Defence & Space, et venue avec un Learjet.

Les appareils de la compagnie sont utilisés par de nombreuses forces armées européennes pour plusieurs types de missions, que ce soit pour le remorquage de cibles, l'entraînement à l'interception par des chasseurs, l'entraînement à l'appui aérien rapproché, etc…

En outre, l'OTAN a aussi envoyé deux de ses E-3A Sentry AWACS, afin d'assurer le contrôle aérien de l'ensemble des aéronefs engagés dans les missions, puisque la majorité des COMAO impliquent plus d'une trentaine d'avions. Toutefois, en raison d'un problème mécanique, l'AWACS n'a pas été engagé lors de notre présence.

Si le NATO Tiger Meet est quasi-exclusivement réservé aux escadrons des pays membres de l'OTAN, des écarts sont autorisés, afin notamment de découvrir d'autres nations alliées, que ce soit au niveau de leur aéronefs, de leur culture aéronautique, leur façon de fonctionner, etc…

Cette année, outre la Suisse qui y participe depuis maintenant plusieurs dizaines d'années, la Tiger Association a accueilli (mais ce n'est pas la première fois), en tant que «membre observateur», le 1st Jet Trainer Squadron, équipé de l'avion d'entraînement Saab 105 OE, et ayant pour emblème… un tigre.

En tant que «membre visiteur», la base de Zaragoza a accueilli sur son sol des F-16A/B de l'Esquadra 301 de la Força Aérea Portuguesa.

Enfin, les «participants externes», outre le Learjet allemand, étaient représentés par deux Gazelle du 3è Régiment d'Hélicoptère de Combat de l'ALAT remarquées par leurs peintures, un ravitailleur KDC-10 de l'Armée de l'Air Royale Néerlandaise qui opérait de sa base d'Eindhoven, et par deux E-2C Hawkeye de la Flottille 4F de la Marine Nationale.

Initialement, un seul Hawkeye était prévu, mais en raison d'un problème technique lourd qui a immobilisé l'avion de guet aérien pendant quelques temps, le second (sur trois au total) Hawkeye français a été acheminé en Espagne.

Décollage du 2000D décoré, en hommage aux neuf aviateurs français décédés dans le crash d'Albacete.

Décollage du 2000D décoré, en hommage aux neuf aviateurs français décédés dans le crash d'Albacete.

Pendant ces deux semaines, après les premiers vols de familiarisation avec l'environnement local (procédures d'urgences, repères visuels, accoutumance à la région, …), les premières grosses missions sont mises en place.

Généralement, avec un briefing qui s'effectue la veille, la journée d'un Tiger Meet se découpe en deux parties. Dans la matinée, une première vague de chasseurs, toujours moins grosse que celle des COMAO, va s'envoler pour effectuer une mission assez spécifique. C'est ce que l'on appelle les «shadow wave».

Dans l'après-midi, c'est une toute autre histoire qui se met en place. En effet, les décollages s'enchaînent les uns après les autres pour mettre en l'air près d'une cinquante d'avions de combat qui assureront une COMAO (COMbined Air Operations) où, bien que chaque patrouille soit chargée d'un objectif précis en fonction des capacités de son appareil, l'objectif final doit être commun avec la réussite de l'opération, gênée par les éléments Red Air (ou Aggressors).

Ce programme va se répéter quotidiennement, en fonction évidemment des attentes particulières de tel ou tel escadron qui veut accentuer son entraînement sur un type de mission, des conditions météorologiques, et de la disponibilité des aéronefs. Il en va de dire que les mécaniciens, tout au long de ce détachement, assurent 24h/24 e 7j/7 l'entretien et la mise en condition des appareils pour les prochains vols. Sans eux, pas de COMAO.

Au terme de ces deux semaines, et pour l'édition 2016, les participants ont effectué pas moins de 952 sorties aériennes, et ont accumulé plusieurs dizaines d'heures de vol.

Un petit nouveau dans la
confrérie des Tigres
La dérive du Typhoon Cyber Tiger des Bavarian Tigers.

La dérive du Typhoon Cyber Tiger des Bavarian Tigers.

Plus de cinquante années après sa mise en place, la NATO Tiger Association continue d'accueillir de nouveaux membres dans ses rangs. Cette année, après déjà quelques participations, ce sont les Eurofighter Typhoon des Bavarian Tigers, appartenant à la Luftwaffe, d'entrer officiellement en tant que membre dans la prestigieuse communauté tigrée.

Histoire

Le 31 mars 2013, dans le cadre des mesures d'un plan de réorganisation de l'ensemble de la Luftwaffe, notamment en raison des conditions budgétaires et de la baisse des crédits alloués au Ministère allemand de la Défense, le Jagdbombergeschwader 32 (JaboG 32), équipé de Tornado ECR, est officiellement dissout.

Lors de sa dissolution, le JaboG 32 avait alors en son sein le 321 Squadron, qui était composé de trois escadrilles, dont deux avaient pour emblème une panthère et un tigre. La fin de carrière du JaboG 32 allait alors entrainer la fin des traditions tigres.

Mais c'était sans compter le 741 et le 742 Squadron du Jagdgeschwader 74 (JaboG 74) qui reprirent l'esprit Tigre allemand lors d'une cérémonie le 18 mars 2013. La cérémonie de récupération des traditions s'est tenue en présence d'un des trois «gardiens» du Tiger Spirit («l'esprit Tigre»).

Ces trois militaires ont a charge de veiller sur les traditions et leur transmission auprès des jeunes et nouveaux aviateurs. Appelés «3D», le premier de ces garants n'est autre que Denis «Damned» Mercier, ex-CEMAA, qui officie aux côtés de Roland «Doc» Kauschmann de la Luftwaffe, et de Don Verhees de l'US Air Force.

En récupérant ces traditions, les Bavarian Tigers sont devenus des membres probatoires de l'association, avant leur introduction finale, cette année. Il est fort à parier que les aviateurs allemands ont dû passer quelques «épreuves», au style indétronable que l'on connait aux Tiger.

Des récompenses multiples
Ce «tigre humain» de Mont-de-Marsan assure le spectacle !

Ce «tigre humain» de Mont-de-Marsan assure le spectacle !

Le NATO Tiger Meet, outre ses traditions, ses peintures, et ses missions, c'est aussi un concours qui récompense dans de nombreuses catégories les différents participants de l'édition. Cette année, les gagnants sont :

• «Best Looking Tiger uniform» : 21° Gruppo, de l'Aeronautica Militare. Ce sont les pilotes d'hélicoptères italiens qui ont le mieux personnalisé leur tenue de vol.

• «Best Looking Tiger Aircraft» : 221 LtBvr, Force Aérienne Tchèque. Les tchèques sont passés maîtres dans l'art de colorer et de repeindre leur appareil en l'honneur du tigre. Cette année, c'est le somptueux Mi-24 «Hind», appelé Alien Tiger, qui leur a permis de remporter ce concours.

• «Best Skit» : 338 Skv de l'Armée de l'Air Royale Norvégienne. C'est l'escadron qui mettra le plus d'ambiance et qui saura communiquer sa bonne humeur.

• «Best Flying ops» : Flottille 11F de la Marine Nationale, sur Rafale M. COCORICO, et pas des moindres ! Le «best Flying ops» récompense le détachement qui a obtenu les meilleurs résultats lors des différentes missions en remplissant les objectifs fixés pendant les briefings. Great job guys !

• «Tiger Games» et «Silver Tiger»: 31 Squadron de la Composante Air belge. C'est LE trophée que les escadrons désirent avoir et qui récompense les aviateurs, dans la prise en compte de nombreux critères, pour leurs performances dans les airs comme au sol. C'est la huitième fois (!) que cet escadron, l'un des tous premiers à intégrer le Tiger Meet (et à y être encore), remporte ce trophée.

• «Special Tiger Spirit» : Un trophée récent qui récompense une unité qui a su se démarquer face aux autres, peu importe le domaine. Cette année, c'est le 12° Gruppo de l'Aeronautica Militare, équipé de Typhoon, qui a remporté ce prix. Le choix s'est porté sur cet escadron en raison de leur persévérance à vouloir participer aux Tiger Meet.

En raison des difficultés budgétaires dans les forces armées italiennes, Rome a réduit drastiquement ses déploiements dans des exercices internationaux. Mais les aviateurs de cet escadron n'ont pas voulu abandonner l'idée de ne plus participer à ces événements. C'est pourquoi, en 2015, lors de l'édition en Turquie, les pilotes se sont «battus» auprès de leur commandement pour pouvoir y détacher deux Typhoon. En parallèle, tous les aviateurs Tigres de l'escadron qui étaient disponibles se sont rendus sur place par leur propre moyen : vol aller-retour sur des lignes civiles commerciales, billet payés personnellement, … Cette année, les aviateurs italiens ont dû réitérer en dépensant leurs propres deniers, mais ils ont toutefois réussi à acheminer six Typhoon.

La France, repère d'«experts
Tigres» et d'hyppocampes
Tigrés
Une décoration qui a beaucoup plu aux espagnols… On se demande bien pourquoi !

Une décoration qui a beaucoup plu aux espagnols… On se demande bien pourquoi !

Avant d'évoquer les nombreux escadrons Tigres qui rugissent partout en Europe, cette section mettra en lumière le détachement aérien de l'Armée de l'Air, avec l'Escadron de Chasse et d'Expérimentation (ECE) 1/30 Côte d'Argent, soutenu par des «Sangliers» de la 3ème escadre, ainsi que le second détachement français, issu de la Marine Nationale, avec des Rafale M de la Flottille 11F et deux E-2C Hawkeye de la Flottille 4F

Quand on est un tigre, c'est jusqu'au bout : même les casques se transforment.

Quand on est un tigre, c'est jusqu'au bout : même les casques se transforment.

Des «Tigres» expérimentateurs

Première escadrille de l'ECE 1/30 «Côte d'Argent», la BR 127 «Tigre menaçant» assure la participation de cet escadron du Centre d'Expertise Aérienne Militaire (CEAM) de l'Armée de l'Air française.

Avec son statut particulier, puisqu'il a dispose de Mirage 2000D et de Rafale, le CEAM peut envoyer plusieurs types d'appareils sur les Tiger Meet, mais il peut aussi et surtout continuer ses différentes expérimentations aux côtés d'avions de combat étrangers, appartenant tous à l'OTAN, et dans un contexte hyper-réaliste, proche des opérations aériennes qui sont menées en opération extérieure.

Pour la session 2016, le CEAM de Mont-de-Marsan a mis en place un détachement de cinq équipages (1 équipage = 1 pilote + 1 NOSA) et de deux Mirage 2000D (30-JO et 30-IE). Toutefois, les Tigres de la 30ème Escadre ont reçu le renfort d'un certain nombre de Sangliers de la 3ème Escadre de Nancy-Ochey avec l'apport de trois équipages et deux Mirage 2000D supplémentaires (3-JI et 3-IV), qui étaient alors rattachés au CEAM.

Cette année, l'objectif principal pour les français étaient «l'entraînement et la recherche de l'interopérabilité des participants avec l'emploi de tactiques, techniques et procédures de combat Air-Air et Air-Sol, dans un environnement OTAN complexe», ainsi que «l'entraînement des équipages dans un environnement électromagnétique complexe incluant l'évaluation de l'emploi opérationnel des équipements de guerre électronique».

Le personnel naviguant français du CEAM présent à Zaragoza explique que face aux avions de combat comme le Typhoon ou le F-16C Block 52, le Mirage 2000D est limité et a quelques retards technologiques, notamment en raison de son radar Antilope V.

Toutefois, ces mêmes personnes nous signalent que dans son domaine, l'attaque au sol, le Mirage 2000D excelle, que ce soit par sa technologie, ou par les connaissances et l'expertise de la France dans ce domaine.

Départ en mission sous la chaleur des terres espagnoles.

Départ en mission sous la chaleur des terres espagnoles.

Contrairement aux autres éditions, comme lorsque fût testée la Liaison L16 en 2013 en Norvège, 2016 n'est pas consacrée à l'essai d'un ou plusieurs systèmes en particulier. Le CEAM nous assure que ses aviateurs «mènent des travaux d'interopérabilité de la L16 sur M2000D, poursuit ses entrainements opérationnels, et termine la formation de programmeurs de l'EPIGE», pour Escadron de Programmation et d'Instruction en Guerre Électronique 07/330.

Pour les aviateurs Montois, le défis résidait notamment dans l'organisation et la mise en place de ce détachement face aux contraintes opérationnelles qui engendrent «moins de Manning et de temps pour préparer l'exercice en amont».

Tout comme la peinture des appareils d'ailleurs, qui est réalisée seulement quelques jours avant le départ, et sur le temps libre des aviateurs. Ceci s'explique en partie par l'utilisation importante des appareils du CEAM, et ce dernier ne peut s'empêcher d'immobiliser un de ses avions pendant plusieurs jours pour la mise en place du livrée spéciale Tiger, d'où souvent des avions qui ne sont pas peints entièrement.

En outre, il fallait aussi composer avec «le déploiement de la logistique de soutien [qui] est important pour 4 avions, les SIC, et les systèmes de PMISS». Les SIC sont des sous-officiers chargés «d'assurer la mise en œuvre et la maintenance des ensembles fixes/mobiles de télécommunication spatiale, hertzienne, filaire, optique, numérique (multimédia)», et «d'intervenir sur les équipements de traitement de données, les systèmes de commutation et de multiplexage, etc…». Enfin, les PMISS (Préparation de MISSion) sont des petites cassettes qui sont insérées dans l'ordinateur de bord de l'avion avant le décollage. Configurées pendant le briefing, elles incorporent l'ensemble des données nécessaires au bon déroulement de la mission (coordonnées GPS, trajectoires, heures prévues des différentes phases, coordonnées des cibles, profil du vol, etc…).

Si tout cela semble important et relativement complexe, le CEAM assure que ce n'est «rien d'insurmontable car nous sommes en milieu OTAN, et les procédures sont relativement standardisées». «C'est justement tout l'intérêt de ce type d'exercice, on s'entraine autant en vol qu'au sol, puisque nous nous aguerrissons à déployer rapidement des avions de combat sur une base avancée et à mener très rapidement des opérations interarmées et interalliées», ajoute-t-on.

Décollage pour l'hippocampe des Furieux, qui a su s'imposer face aux Tigres européens.

Décollage pour l'hippocampe des Furieux, qui a su s'imposer face aux Tigres européens.

De Furieux hippocampes

Outre l'Armée de l'Air, le Ministère de la Défense a aussi déployé à Zaragoza un détachement de six Rafale M de la Flottille 11F «Les Furieux», habituellement stationnée sur la base aéronavale de Landivisiau, et de deux E-2C Hawkeye de la base aéronavale de Lann-Bihoué.

Alors que les deux flottilles rentraient de l'opération Arromanches 2 après avoir lutté contre l'organisation Etat Islamique en Irak et Syrie depuis la Méditerranée orientale et le golfe persique, et contre les éléments implantés dans le nord de la Libye, la Marine Nationale a assuré ses engagements.

Ce retour d'opération extérieure était particulièrement visible sur l'avant de certains Rafale, dont plusieurs sont des anciens du standard F1 et récemment rétrofités, puisqu'ils arboraient les marquages de leurs tirs au-dessus du Moyen-Orient.

Outre les missiles de croisière air-sol SCALP-EG, les tirs de GBU et de AASM (guidées laser/GPS) se comptaient… en plusieurs dizaines puisqu'un Rafale a tiré (à lui seul !), pas moins de 42 AASM GPS/laser, ainsi que 45 GBU (tous types confondus) guidée laser.

La qualité de leur formation et les retours d'expériences engrangés pendant leurs opérations s'est remarqué puisqu'ils ont remporté le «Best Flying ops».

Du côté des Hawkeye, le détachement initial prévoyait le déploiement d'un seul E-2C. Toutefois, quelques jours après son arrivée en Espagne, le premier E-2C est tombé en panne, et pas une petite. Pour pouvoir assurer les engagements prévus, la Marine Nationale a fait descendre un second appareil, sur les trois dont elle dispose.

Même l'Hawkeye a droit a sa peinture, avec une dérive rayonnante.

Même l'Hawkeye a droit a sa peinture, avec une dérive rayonnante.

La «flight line» française. Si ça ce n'est pas du Combat Proven !

La «flight line» française. Si ça ce n'est pas du Combat Proven !

Des Tigres d'Etain

Invitées, les deux Gazelle du 3ème Régiment d'Hélicoptères de Combat ont assuré des missions aux côtés des autres hélicoptères engagés dans ce Tiger Meet.

Bien que le régiment ne fasse pas partie de l'association, les militaires de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre ont joué le jeu en décorant superbement les deux Gazelle aux couleurs d'un premier tigre orangé et noir, et d'un second, plus discret car camouflé dans une savane verte et dense.

Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs
Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs
Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs
Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs
Des Tigres de tous les
horizons
Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

Les escadrons Tigres sont nombreux à venir d'Europe du nord (Royaume-Uni, Norvège), de l'ouest (France), du sud (Espagne, Italie), du centre (Pays-Bas, Belgique, Allemagne), mais aussi d'Europe de l'est (Pologne, Grèce). En outre, certains viennent de plus loin, que tels que les Tigres de Turquie.

Parmi ces pays, certains sont en tension entre-eux en raison de différents multiples et divers. C'est notamment le cas de la Grèce et de la Turquie qui interceptent chacun des appareils adverses dans leur propre espace aérien, au-dessus d'îles contestées en mer Egée.

Toutefois, lors des Tiger Meet, ces tensions, pour le bien de tous et pour le bon déroulement des missions, ne sont pas réellement visibles. D'autant que parfois les désaccords proviennent directement des politiques gouvernementales, et les aviateurs ne se sont pas réellement concernés par ces distorsions. Les tapes dans le dos en sont la preuve.

Voici un aperçu des unités présentes lors du Tiger Meet de 2016, à Zaragoza :

Espagne

• Ala 15 avec six EF-18 Hornet, stationnés en permanence à Zaragoza. Membre permanent du NTM depuis 2008.

• 142 Escuadrón avec six Eurofighter Typhoon, stationnés sur la base aérienne d'Albacete. Membre permanent depuis 1986, époque où il évoluait sur Mirage F1, avant de se transformer sur Typhoon entre 2011 et 2013.

Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs
Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

Italie

• 21° Gruppo avec deux hélicoptères AB-212ICO, sur la base aérienne de Grazzanise, en Italie. Membre permanent depuis 1969.

Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

Belgique

Le 31 Squadron de Kleine-Brogel, en Belgique, est venu avec huit F-16A/B MLU. Il est membre permanent depuis 1962, soit l'année suivant la rencontre entre les trois premières nations. L'escadron a échappé aux terribles restructurations et a résisté face aux coupes budgétaires.

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Allemagne

Le Taktisches Luftwaffengeschwader 74 (TaktLwG 74 -c'est plus court, mais toujours aussi difficile à prononcer- ), est venu avec huit de ses Eurofighter Typhoon (mais pas que ;-) ) depuis la base de Neuburg. Entré en 2012 chez les Tigres, il fait officiellement partie de la Tiger Association depuis 2016.

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Grèce

Le 335 Mira de la base aérienne d'Araxos, en Grèce, a ramené quatre de ses performants F-16C/D Block 52+. Sa participation aux NTM a débuté en 1972 lors de son arrivée dans la confrérie.

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Hongrie

Equipé de JAS-39C/D Gripen, le 59/1 «Puma» Squadron arrive tout droit de la base aérienne de Kecskemét avec ses cinq appareils, et est encore un jeune tigre puisqu'il a fait son entrée en 2009.

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Norvège

Le 338 Skvadron est arrivé d'Orland avec six F-16A/B MLU. Membre depuis 2002, la base d'Orland a déjà accueilli un Tiger Meet, en 2013.

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Pologne

Le 6 Eskadra Lotnictwa Taktycznego de la base aérienne de Poznan-Krzesiny est arrivé dans les chaudes températures de l'Europe du sud avec six F-16C/D Block 52. Lui aussi est une tout jeune Tigre puisque son arrivée remonte en 2011, lors de la modernisation de ses forces armées et du passage au standard OTAN.

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République-Tchèque

• Le 211 Taktcká Letka, basé à Cáslav, a détaché quatre JAS-39C/D Gripen. Membre depuis 2008, quelques temps après que lorsque l'escadron ait quitté ses vénérables MIG-21 «Fishbed».

• Le 221 Letka Bitevních Vrtulníku, membre depuis 1997, est le seul escadron de l'OTAN a être équipé de Mi-24 «Hind» et de Mi-17 «Hip», de conception soviétique. Les deux hélicoptères de cette année, arrivés de Námest, ne sont pas passés inaperçu, notamment l'Alien Tiger. L'escadron excelle dans la décoration de ses hélicoptères.

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Suisse

Le Fliegerstaffel 11, ou Staffel 11, est le seul escadron Tigre non-OTAN a participer aux Tiger Meet. Tout comme pour les tchèques, leur intégration est le résultat d'une demande émanant des trois «grands Tigres», dont «Damned», l'ex-CEMAA français.

Membres depuis 1981, les F/A-18C/D sont basés à Meiringen et ont mis en oeuvre cinq appareils lors de ce Tiger Meet.

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Turquie

Le 192 nci Filo est stationné sur la base aérienne de Balikesir, et vole avec des F-16C/D Block 50. Membre depuis 1980, il s'est déplacé en Espagne avec cinq avions, et une superbe peinture.

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Royaume-Uni

Discrète participation du Royaume-Uni cette année avec l'acheminement d'un seul hélicoptère Puma HC.2, depuis la base aérienne de Benson. Le 230 Squadron est membre depuis 1977.

Nato Tiger Meet 2016 : Une édition de tous les superlatifs

En 2017, le Tiger Meet sera organisé par la Flottille 11F, sur la base aérienne de Landivisiau, du 05 au 16 juin !

Une édition à ne pas manquer, et qui marquera sans doute la première participation de l'EC 3/30 «Lorraine» en tant qu'escadron Tigre…

Même en vol, les français savent assurer le spectacle !

Même en vol, les français savent assurer le spectacle !

Comme les lecteurs assidus le savent, et comme d'habitude, toutes les photos ne peuvent être publiées ici. C'est pourquoi, je vous laisse ici les galeries Flickr des photographes avec l'ensemble de leurs photos prises pendant le séjour. Il y a encore de biens belles choses… !

Rami Khanna-PradeMathieu MounicqPaul BasqueEncore merci à vous trois pour les photographies !

Et comme «ils» disent…
Tiger, tiger, tiger !