L'Inde et sa force aérienne font régulièrement l'object d'une attention particulière en raison des nombreux accidents aériens qui impliquent ses aéronefs. Le dernier en date a eu lieu le vendredi 22 juillet 2016, lorsqu'un avion de transport An-32 «Cline» a disparu des écrans radars au-dessus du golfe du Bengale.
Selon les médias indiens, l'appareil a décollé de la base aérienne de Tambaram, située sur les côtes du sud-est de l'Inde, aux alentours de 08h30 (heure locale), afin de rallier Port Blair, ville dans les Îles Andaman, où il devait s'y poser à 11h30 (heure locale), et éloignées de Tambaram d'environ 1 420 kilomètres.
Mais environ quinze minutes après le décollage, les contrôleurs aériens locaux ont perdu le contact radar et radio à 08h46 (heure locale) avec l'appareil du 33 Squadron, qui avait déjà parcouru pas moins de 300 kilomètres depuis les côtes ouest. Selon les rapports préliminaires diffusés par les autorités indiennes, l'appareil se trouvait à 23 000 pieds lorsqu'il a subitement effectué un virage sur la gauche, avant de perdre de l'altitude et de s'abîmer en mer.
A bord de l'appareil de la Force Aérienne Indienne, qui effectuait un vol de routine selon les autorités militaires, se trouvait vingt-neufs personnes, dont quatre membres d'équipage (pilotes et mécaniciens de bords), dix-sept militaires de la force aérienne, de la marine, et des gardes-côtes, ainsi que huit civils travaillants pour le Ministère indien de la Défense.
Peu de temps après la perte de la liaison avec l'avion de transport, construit par l'entreprise russe Antonov, la Force Aérienne Indienne et la Marine Indienne se sont associées afin de lancer une importante opération de recherche et de sauvetage afin de tenter de retrouver des survivants.
Cette opération implique un C-130J Super Hercules et deux autres An-32 de la Force Aérienne Indienne, qui volent aux côtés de deux avions de patrouille maritime P-8i Neptune de la Marine Indienne, soutenus par des Dornier Do 228.
Outre les missions menées depuis les airs, les moyens mis à disposition à la mer sont tout aussi importants. En effet, douze navires de la Marine Indienne participent aussi aux recherches avec l'engagement d'une frégate, de destroyers, de corvettes, de ravitailleurs en mer, de navires amphibies, etc… En outre, les Gardes-Côtes indiens ont eux-aussi engagé deux navires.
Au total, les opérations de recherche, régulièrement gênées et retardées par les mauvaises conditions météorologiques de la saison, rassemblent quatorze navires (marine et gardes-côtes), huit avions et quatre hélicoptères de la Marine, deux des Gardes-Côtes, ainsi que trois de la force aérienne.
Les vols s'effectuent dans une zone de 300Nm sur 360Nm, dans laquelle se trouve également une seconde zone d'opérations, beaucoup plus petite puisqu'elle fait 120Nm sur 120Nm, et où se concentrent uniquement les moyens navals.