Les hélicoptères Fennec de l'Armée de l'Air sont quotidiennement utilisés en France pour mener des missions d'interception et d'assistance dans le cadre de la permanence opérationnelle, mais aussi en opération extérieure, et notamment en République de Centrafrique, où deux Fennec assurent principalement des missions d'appui aérien rapproché au profit des militaires Français au sol.
Cependant, plus rarement mais à intervalle régulier, un Fennec est utilisé pendant un à plusieurs jours afin de mener des mesures du taux de radioactivité des bases navales de la Marine Nationale, comme à l'Ile Longue et à Toulon, et des bases aériennes de l'Armée de l'Air, comme sur la BA125 d'Istres-Le Tubé, puisque ces bases Françaises ont une vocation nucléaire.
Dernièrement, cette mission a été effectuée par un appareil et son équipage, issu de l'Escadron d'Hélicoptères 3/67 «Parisis», aux alentours de la base navale de Brest, la plus importante après celle de Toulon, ainsi que dans les alentours de la presqu'île de Crozon et de la base de l'île Longue, qui accueille les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE).
Selon les deux quotidiens régionaux Ouest France et Le Télégramme, cette mission de vérification a été menée hier Mercredi 06 avril 2016 aux abords de la base navale de Brest, et cette même opération devrait se dérouler au-dessus de l'île Longue dans la journée du Jeudi 07 avril, si les conditions météorologiques le permettent. Si aucun vol n'est possible le Jeudi, ils seront alors reportés au lendemain, le Vendredi 08 avril.
Ces opérations sont effectuées tous les cinq ans par l'Armée de l'Air qui, pour mener à bien ces relevés, utilise le système HELINUC, pour HELIcoptère NUCléaire. Ce dispositif permet de réaliser, selon l'Armée de l'Air, «un "blanc radiologique", c’est à dire le contrôle de la radioactivité» du site militaire survolé par l'hélicoptère.
Le dispositif, qui est un «détecteur de radioactivité gamma de grande sensibilité», va réaliser des mesures des radioéléments naturels, mais aussi artificiels, donc issus de l'activité humaine, de la zone qu'il survole. Ces données récoltées, que ce soit le lieu de leur présence ainsi que leur puissance, seront ensuite traitées dans un laboratoire et répertoriées dans «une cartographie proposant un état radiologique précis des lieux« afin qu'elles puissent être comparées «avant et après un éventuel incident» nucléaire, selon l'Armée de l'Air.
Dans le cas des évaluations qui sont mises en place ici, le quotidien Ouest France affirme que les résultats «ne seront pas connus avant deux ou trois mois», et qu'ils «seront communiqués lors d'une commission locale d'information (CLI)».