Après avoir participé pendant deux mois à l'opération Chammal depuis le golfe arabo-persique (GAP), afin de mener des missions de reconnaissance et de frapper l'Organisation Etat Islamique, l'ensemble du Groupe Aéronaval (GAé), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, a rejoint la Méditerranée Orientale (MEDOR) afin de poursuivre sa mission Arromanches 2.
Toutefois, les missions d'entraînement n'ont pas cessé et le GAé profite de sa situation dans la région pour réaliser des exercices avec les forces armées des pays qui se trouvent à proximité de sa route de navigation.
C'est donc dans ce cadre là que du 08 au 10 Mars 2016, le Groupe Aéronaval a participé à l'exercice Ramsès 2016, aux côtés des aéronefs de la Force Aérienne Egyptienne (Al-Qūwāt al-Gawwīyä al-Miṣrīy) et des bâtiments de la Marine Egyptienne.
Dans son communiqué de presse, publié le 09 Mars 2016, la Marine Nationale explique que «cet exercice planifié s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre la France et l’Égypte, qui compte parmi nos principaux partenaires dans la région», et permet notamment de «renforcer l'interopérabilité, dans les domaines aériens et navals, où la coopération entre les deux pays est déjà très développée».
Cet exercice, pour la toute première fois, a vu la mise en place de missions d'entraînement entre les Rafale M de la Chasse Embarquées, aux côtés des Rafale DM de la Force Aérienne Egyptienne, fraîchement réceptionnés, avec de jeunes pilotes de chasse égyptiens qui ont encore beaucoup à apprendre sur cet avion.
Ces missions ont donc été l'occasion pour eux de parfaire leur entraînement avec des pilotes de chasse expérimentés, qui disposent de plusieurs centaines d'heures de vol sur ces appareils, ainsi que des missions de guerre à leur actif.
Ces missions ont aussi vu la participation des F-16 (toutes versions confondues) et des Alpha Jet de la Force Aérienne Egyptienne, ainsi que les Super-Etendards Modernisés de la Flottille 17F, soutenus par les avions de guet aérien E-2C Hawkeye de la Marine Nationale et de la Force Aérienne Egyptienne.
L'ensemble de ces appareils, selon les photographies et les vidéos diffusées par la communication des forces armées égyptiennes, ont réalisé des frappes aériennes dans des champs de tir couramment utilisés par l'Egypte et ses militaires.
Mais outre la partie aérienne, des missions ont aussi été effectuées en mer, avec des tirs réels, notamment avec «la frégate multimission égyptienne et son sister-ship français [qui ont participé] à des interactions dynamiques».
Le dernier jour de l'exercice, le Chef d'Etat-Major de la Marine Egyptienne, le vice-amiral Oussama Rabi, s'est rendu sur le Charles de Gaulle afin de rencontrer son homologue français, l'amiral Bernard Rogel. Ce fût l'occasion pour M. Rabi de «saluer le succès» de cette édition 2016, selon le communiqué de presse de l'Etat-Major des Armées.
Cet exercice terminé, le porte-avions et sa Chasse Embarquée vont pouvoir continuer leur route vers l'Ouest, où ils auront l'occasion d'effectuer de nouvelles missions opérationnelles, là où l'Armée de l'Air y est présence régulièrement depuis plusieurs semaines, et où des Rafale M avaient déjà effectué ce type de mission, lors du voyager aller.