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Le porte-avions Charles de Gaulle va se rendre en Méditerranée orientale

Le porte-avions Charles de Gaulle va se rendre en Méditerranée orientale

Photo : (c) Chasse embarquée - Quatre Rafale M sur le pont d'envol du Charles de Gaulle.
Photo : (c) Chasse embarquée - Quatre Rafale M sur le pont d'envol du Charles de Gaulle.

Annoncé depuis plusieurs semaines maintenant, l’appareillage du porte-avions Charles de Gaulle, de son escorte, et de son Groupe Aérien Embarqué (Gaé) a été annoncé par le Président de la République François Hollande lors de son discours au congrès de Versailles hier Lundi 16 Novembre 2015, devant les députés et les sénateurs.

Un départ déjà annoncé depuis quelques temps

Lors de son discours, François Hollande a notamment déclaré à ce titre que «le porte-avions Charles de Gaulle appareillera Jeudi [19 Novembre, NDLR] pour se rendre en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d’action. Il n’y aura aucun répit ni aucune trêve».

Ce départ avait été officiellement annoncé par le porte-paroles du gouvernement français Stéphane Le Foll le 13 Novembre dernier, qui avait alors indiqué que l'ensemble du groupe aéronaval (Gan) constitué autour du Charles de Gaulle rejoindrait «le Golfe Arabo-Persique d'ici la mi-décembre». Ce départ est donc reporté d'une journée, peut-être pour permettre d'acheminer des moyens et matériels militaires supplémentaires.

Un Groupe Aérien Embarqué plus important que d'habitude

Il semblerait que ce déploiement, pour renforcer les moyens militaires français de l'opération Chammal déjà présents au Moyen-Orient (Jordanie et Emirats-Arabes-Unis), soit assez exceptionnel.

En effet, selon l'hebdomadaire Le Marin (article à lire ici), le porte-avions devrait accueillir et mettre en oeuvre pas moins de vingt-six chasseurs issus de la Chasse Embarquée de la Marine Nationale, soit dix-huit Rafale M, aux côtés de huit Super-Étendard Modernisés de la Flottille 17F. Comme le rapport le très sérieux blog Le Fauteuil de Colbert (article à lire ici), la limite officielle du nombre de chasseurs que peut embarquer le porte-avions Charles de Gaulle est de vingt-quatre appareils. Il y aura donc pour cette mission deux appareils supplémentaires.

A ces chasseurs-bombardiers, il faut aussi ajouter un ou deux E-2C Hawkeye (suivant la disponibilité) utilisés pour les missions de guet aérien, ainsi que deux ou trois hélicoptères qui assureront le récupération des pilotes de chasse en cas d'éjection, que ce soit avec le plot RESCO de l’Organisme à Vocation InterArmées - Air (OVIA), ou avec les hélicoptères du plot PEDRO, mis en oeuvre par deux AS-365 Dauphin et une Alouette III qui assurent la récupération des équipages en cas d'éjection juste après le catapultage. A lui seul, le porte-avions Charles de Gaulle embarquerait donc pas moins de trente-quatre aéronefs.

Quelle escorte pour le porte-avions ?

A ces trente-quatre appareils et hélicoptères, il faut aussi ajouter les hélicoptères embarqués au sein des frégates de la Marine Nationale qui assurent la protection du porte-avions. On peut notamment inclure au moins un hélicoptère NH-90NFH Caïman, utilisé pour des missions de transport ainsi que des missions de lutte anti-sous-marine (ASM).

L'escorte du navire amiral de la Marine Nationale sera assurée, comme le rappelle Le Fauteuil de Colbert, par «la Frégate de Défense Aérienne (FDA) Chevalier Paul, la Frégate Anti-Sous-Marine (FASM) La Motte-Picquet, d'un Sous-marin nucléaire d'Attaque (SNA), et du Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Marne». Le Gan verra aussi à ses côtés «la frégate belge Léopold Ier, la frégate australienne HMAS Melbourne, et la frégate britannique HMS St Albans (Type 23)».

Jusqu'à 38 chasseurs dans Chammal

Les six Rafale, les trois Mirage 2000D, et les trois 2000N de l'Armée de l'Air seront alors complétés par vingt-six chasseurs embarqués. L'opération Chammal, pour la partie "Chasse" uniquement, pourrait alors être composée de trente-huit chasseurs lorsque le porte-avions aura rejoint les côtes de la Syrie.