Parti de son port d'attache de Toulon le Mercredi 18 Novembre 2015, le porte-avions Charles de Gaulle et l'ensemble du Groupe Aéronaval (GAn) sont arrivés au larges des côtes syriennes pour intégrer l'opération Chammal et participer aux frappes aériennes françaises et celles de la coalition internationale contre l'Organisation Etat Islamique.
Arrivé hier Dimanche 22 Novembre, le navire amiral de la Marine Nationale qui entame sa mission Arromanches 2, «sera en mesure, avec les avions de chasse qui sont à bord (...) d'agir à partir de demain», soit aujourd'hui même, a déclaré le Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sur les ondes de la radio Europe 1 hier Dimanche 22.
Lors de cet entretien, le ministre a notamment indiqué que «c'est la première fois que nous sommes confrontés à un ennemi à deux têtes. L'Etat islamique, c'est d'abord cet Etat apocalyptique, terroriste, en construction, avec une armée, qui perçoit un impôt, une administration, qui veut étendre son territoire. Et il y a d'autre part un mouvement terroriste international, émanation de l'Etat islamique, et qui veut frapper le monde occidental. Il y a deux dimensions et donc deux guerres différentes dans une seule guerre. Il y a la guerre de l'ombre. Il faut traquer les terroristes. Et en même temps, il faut frapper au cœur, dans le champs de bataille, au Levant, pour anéantir cet Etat. C'est une guerre hybride mondiale».
C'est donc à ce titre que Jean-Yves Le Drian a affirmé que les frappes aériennes doivent se concentrer sur deux villes importantes pour ces jihadistes : «Mossoul [en Irak, NDLR], où se trouvent les lieux de décision politique [de l'Organisation Etat Islamique, NDLR], et Raqqah [en Syrie, NDLR], où se trouvent les centres de formation des “foreign fighters”, c'est-à-dire les combattants destinés à agir à l'extérieur».
Il a aussi rappelé que cette lutte doit aussi comprendre un engagement contre « les capacités de ressources qu'a l'Etat islamique, c'est-à-dire les lieux de pétrole, les champs pétrolifères ». Cet engagement se traduit depuis quelques jours notamment, avec des frappes qui se sont intensifiées contre ces cibles. Dernièrement, des A-10 Thunderbolt II, en coopération avec un AC-130 Gunship, ont détruit pas moins de 116 camions-citerne dans la région de Boukamal, en Syrie, et située à proximité de la frontière irakienne.
Pour en savoir plus sur l'ensemble de la mission Arromanches 2, lire : Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé de Toulon et navigue vers la Syrie.