Depuis l'engagement des forces armées russes en Syrie afin de soutenir le régime de son allié Bachar El-Assad et le reste des forces syriennes loyalistes au pouvoir en place, les tensions entre la Russie et les Etats-Unis se sont accrues, et notamment sur la question du partage de l'espace aérien syrien et des vols qui s'y déroulent.
Afin d'éviter une fâcheuse mésaventure, le Ministère russe de la Défense et le Pentagone ont décidé, d'un accord commun, de réaliser des tests de communication entre leurs différents chasseurs en vol afin de s'assurer que la communication et que les échanges radio entre les pilotes de chasse russes et américains se déroulent pour le mieux.
C'est donc dans ce cadre là que le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-paroles du Pentagone, a révélé à la presse qu'un test de communication a été effectué entre un chasseur russe et américain dans le Sud de la Syrie, pendant environ trois minutes, et qu'il «a atteint son objectif prévu».
De son côté, le colonel général russe Andreï Kartapolov a affirmé que «les équipages des avions des forces aériennes russes et ceux de la coalition internationale ont fait un rapprochement sur une distance minimale de sécurité de trois miles marins [5.500 mètres, NDLR], ont établi un contact sur une fréquence définie à l'avance, et se sont échangés des informations sur les paramètres du vol en russe et en anglais».
De plus, outre ces communications qui se sont déroulées dans l'espace aérien, une seconde communication a eu lieu entre l'état-major russe, se trouvant sur la base aérienne de Hmeimim en Syrie (aéroport civil de Lattaquié), et celui de la coalition internationale au Qatar, afin de procéder à un débriefing de ces tests réalisés lors d'un exercice, et non lors d'une mission opérationnelle.
L'agence de presse russe Sputnik a notamment indiqué dans un de ses articles à ce sujet que «lors des exercices, les militaires ont travaillé le système d'alertes, d'organisation et de coopération, d'échange d'information entre les centres des groupes opérationnels et les centres de commandement sur la base aérienne de Hmeimim, le centre de commandement au Qatar ainsi que l'information mutuelle liées à une activité militaire dangereuse dans l'espace aérien en Syrie».
Par ailleurs, toujours selon ce même média, depuis le début des opérations russes en Syrie contre les différents groupes jihadistes et les autres groupes rebelles opposés au pouvoir en place, le détachement aérien a mené 1 631 sorties et a effectué plus de 2000 frappes aériennes sur les positions adverses.
Selon le général de corps d'armée Andreï Kartapolov, les forces aériennes russes ont détruit 287 postes de commandement, 52 camps d'entraînement, 155 dépôts de matériels militaires, ainsi que 40 usines.
Le principal avantage non négligeable des forces russes présentes sur place est celui du lieu d'implantation des aéronefs. En effet, étant donné que les Su-25, Su-24M, Su-34, et SU-30SM sont basés à Lattaquié, ils disposent d'un «play-time» sur la zone des opérations beaucoup plus importants que les aéronefs de la coalition, qui décollent depuis des bases situées en Jordanie, en Turquie, au Koweït, au Qatar, et aux Emirats-Arabes-Unis.