Photo : (c) EMA - Séance de tir pour le personnel naviguant de la base aérienne projetée en Jordanie.
La situation que les pilotes de chasse veulent éviter à tout prix dans le cadre des opérations aériennes, c'est de devoir s'éjecter au-dessus du territoire ennemi, comme ce fut le cas le 30 Août 1995 pour un équipage de Mirage 2000N qui a dû s'éjecter en Bosnie-Herzégovine, après avoir été touché par un missile.
A l'époque, ces deux aviateurs de l'Armée de l'Air ont alors été capturés par des forces bosniaques, et ont été libérés trois mois plus tard après de dures négociations. Cependant, les pilotes qui s'éjectent au-dessus d'un territoire ennemi n'ont pas tous la chance de pouvoir échapper à leurs géoliers, ou d'être libérés après des négociations entre les différents acteurs. C'est notamment le cas avec le pilote de chase jordanien, qui s'est écrasé en Syrie à la fin du mois de Décembre 2014, qui a été capturé par les jihadistes de l'Etat Islamique, et brulé vif dans une cage par ces derniers.
C'est pourquoi, afin d'assurer leur propre sécurité après l'éjection et en attendant les forces spéciales qui viendraient les récupérer, les pilotes de chasse doivent savoir utiliser l'arme de poing qu'ils emportent avec eux dans l'aéronef afin de se défendre.
Dernièrement, le 25 Août 2015, l'Armée de l'Air française a mis en place une séance de tir au profit du "personnel navigant (pilotes et navigateurs) du détachement de chasse [...] sur la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie".
Equipés du PAMAS G1, l'Etat-Major des Armées a indiqué que "ces exercices sont très exigeants, [puisqu'ils] doivent amener les militaires à être capable de tirer rapidement et précisément, dans une situation de stress maximal, sur un ennemi armé situé à quelques mètres".
Ces séances de tir ne sont pas uniquement destinées au personnel naviguant, mais aussi aux "commandos parachutistes de l’air et aux personnels constituant les groupes d’autoprotection" qui ont pour mission de protéger la Base Aérienne Projetée.