Photo : (c) D. SUHAS / Armée de l'Air - Saut d'un parachutiste français depuis la rampe arrière de l'A400M MSN019.
Le Vendredi 19 Juin 2015, la Direction Générale de l'Armement a réceptionné, à Séville, lors de sa sortie de la chaîne d'assemblage, son septième A400M, porteur du numéro de série MSN019, qui a rapidement rejoint l'Escadron de Transport 1/61 "Touraine", sur la base aérienne 123 d'Orléans.
Moins d'un mois après sa réception officielle, cet appareil a effectué son premier vol opérationnel lors d'une mission en Jordanie, afin d'apporter du matériel nécessaire à la Base Aérienne Projetée, dans le cadre de l'opération Chammal. Cette réussite, d'avoir déployé un appareil en opération si peu de temps après son entrée en service, vient d'être renouvelée avec, cette fois-ci, l'utilisation de ce même appareil, MSN019, pour un largage de parachutistes militaires français.
En effet, dans un communiqué publié par l'Armée de l'Air le 23 Juillet 2015, celle ci a indiqué que "le 16 juillet 2015, 91 parachutistes se sont élancés depuis la tranche arrière de l’A400M Atlas", ce qui est "une grande première pour les forces armées" françaises, qui ne disposaient pas de cette capacité depuis les A400M.
Selon les informations publiées par l'Armée de l'Air, ces sauts, qui ont été réalisés à 4 000 mètres d'altitude, ont rassemblé quatre-vingt-onze militaires, composés de "parachutistes d’essai, de commandos parachutistes du CPA 10 [de l'Armée de l'Air, NDLR], de personnels de la Délégation Générale de l’Armement (DGA), ou de l’Armée de Terre".
"Plusieurs mois d’études menées par le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM) et la Section Technique de l’Armée de Terre (STAT)" ont été nécessaires avant de pouvoir réaliser ces trois sauts, qui ont eu lieu depuis la base aérienne 123 d'Orléans, et de valider cette capacité tactique sur l'A400M.
Selon les propos du capitaine Guillaume, rapportés par l'Armée de l'Air, "nous commençons à développer le largage de manière concrète sur cet aéronef qui révolutionne notre mode opératoire. Ses capacités techniques nous permettent en effet de mener des opérations d’aérolargage depuis la métropole sur des théâtres éloignés".
Dans un avenir proche, de nouveaux sauts en parachute vont être effectués afin de valider, cette fois, la possibilité pour les parachutistes des forces armées françaises de pouvoir sauter depuis les portes latérales des A400M. Cette demande, qui faisait partie du cahier des charges lors de la conception de l'avion, n'est toujours pas disponible en raison des flux des turbopropulseurs qui projettent trop rapidement les parachutistes vers la dérive de l'appareil, ce qui fait que les voiles n'ont pas le temps de s'ouvrir correctement (lire l'article à ce sujet).