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Le Ministère de la Défense donne des précisions sur l'apport capacitaire du porte-avions Charles de Gaulle lors de l'opération Chammal

Le Ministère de la Défense donne des précisions sur l'apport capacitaire du porte-avions Charles de Gaulle lors de l'opération Chammal

Le Ministère de la Défense donne des précisions sur l'apport capacitaire du porte-avions Charles de Gaulle lors de l'opération Chammal

Photo : (c) Cyril D. / Marine Nationale - Catapultage de deux Rafale M, dont l'un est configuré pour une mission de ravitaillement en vol ("nounou").

Entre le 23 Février et le 19 Avril 2015, et ce pendant huit semaines, le Ministère de la Défense a déployé dans le Golfe Persique le porte-avions français Charles de Gaulle, accompagné par le Groupe Aéronaval (GAN), composé alors de douze Rafale M, de neuf Super-Étendard Modernisés, d'un E-2C Hawkeye, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et de son hélicoptère Caïman Marine, du pétrolier-ravitailleurs Meuse, d'un sous-marin nucléaire d’attaque, et de la frégate anti-sous-marine HMS Kent de la Royal Navy.

A la fin de ce déploiement dans l'opération Chammal, l'Etat-Major des Armées avait alors indiqué que "le Groupe Aérien embarqué (GAé) a réalisé quotidiennement 10 à 15 sorties de combat depuis le porte-avions Charles de Gaulle" afin de réaliser "des missions d’appui aérien, de reconnaissance et de contrôle du trafic aérien au-dessus de la zone de conflit". Par ailleurs, tout au long de son déploiement, "le groupe aéronaval et ses 2 600 marins ont parcouru 15 000 nautiques" et ce fût aussi l'occasion d'évaluer l'interopérabilité entre les bâtiments et les aéronefs de l'US Navy et ceux de la Marine Nationale.

Ceci étant, le député François Cornut-Gentille (Les Républicains), membre de la commission des affaires étrangères, de la défense, et des forces armées, a tenu à connaître, après une question écrite envoyée à Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, "la plus-value capacitaire apportée par le groupe aéronaval (GAN) dans les opérations contre l’État islamique".

La réponse du Ministre de la Défense a été publiée sur le blog personnel de ce député (à consulter ici) de la Haute-Marne et maire de la ville de Saint-Dizier, qui abrite l'importante base aérienne 113, dont voici les principaux traits intéressants (le reste des réponses est à lire sur le blog du député).

Si il y a beaucoup de paroles pour dire des choses simples, ainsi que des situations que l'on connait déjà, on regrettera l'absence flagrante de données chiffrées concernant ce déploiement.

Dans un premier temps, on retiendra cette phrase, où il y est évoqué les missions, en mentionnant un chiffre (le seul), au sujet de la collecte des images qui serviront à préparer les frappes : « En matière de collecte du renseignement, l’engagement quotidien de deux Rafale marine réalisant des missions de reconnaissance aérienne a abouti à la constitution de 1 173 dossiers images en une quarantaine de jours, améliorant considérablement la capacité d’appréciation autonome de la situation par la France et facilitant la connaissance de la zone par les forces de la coalition ».

La seconde information "notable", mais qui n'est pas surprenante, se lit dans le paragraphe qui donne des précisions sur l'apport positif qu'a eu ce déploiement sur les aéronefs déployés sur la base aérienne 104 d'Al Dhafra : « Le positionnement du porte-avions Charles de Gaulle à proximité du théâtre d’opérations a de plus permis de réduire la fréquence des mouvements de Rafale entre l’Irak et la base aérienne d’Al Dhafra (Émirats arabes unis) et, en conséquence, d’alléger les contraintes pesant sur le dispositif de ravitaillement des aéronefs de la coalition ».

Un porte-avions permet à un pays de frapper n'importe quel pays du globe, et à n'importe quel moment. Disposer d'un tel bâtiment permet au pays, entre autres, d'avoir un poids diplomatique non négligeable face aux autres pays, de maintenir des savoir-faire technologiques et humains, de pouvoir entrer en opération en premier sans pouvoir utiliser une base aérienne terrestre à proximité du territoire ennemi, et qui plus est, pour la France, qui détient la deuxième plus importante Zone Economique Exclusive au monde.