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L'US Air Force ne souhaite pas que l'A-10 Thunderbolt II soit exporté

L'US Air Force ne souhaite pas que l'A-10 Thunderbolt II soit exporté

L'US Air Force ne souhaite pas que l'A-10 Thunderbolt II soit exporté

Photo : (c) USAF - Largage de leurres infrarouges par un A-10 Thunderbolt II

Mis en service à partir du mois de Mars 1977 afin de contrer une possible avancée des troupes et des blindés de l'ex-URSS au sein de l'Europe occidentale, l'A-10 Thunderbolt II est toujours utilisé de nos jours dans les conflits récents, que ce soit en Afghanistan, pendant la guerre du Golfe, en Libye, dans les différentes guerre d'Irak, et plus récemment en Syrie.

Ces nombreux déploiements prouvent sa formidable capacité à effectuer des missions de Close Air Support (en français, Appui Aérien Rapproché) au profit des troupes au sol, et à détruire des objectifs ennemis, que ce soit des pick-up, des points de contrôle, des ennemis à découvert, etc... avec une redoutable efficacité, notamment avec son canon GAU-8 de 30mm, capable de tirer 2 100 ou 4 200 obus à la minute.

Cependant, l'US Air Force a besoin de crédits pour financer des programmes au coût colossal, comme celui du F-35 Lightning II, le Joint Strike Fighter, qui a pour objectif de remplacer l'A-10 Thunderbolt II, surnommé "Warthog". Bien que le Congrès américain réussisse depuis maintenant quelques années à limiter et retarder son retrait de l'inventaire de l'US Air Force, cette dernière a déjà stocké un bon nombre d'appareils dans des lieux où ils sont conservés de façon à ce qu'ils puissent un jour être ré-utilisés, lors d'un conflit de très grande intensité, par exemple.

Toutefois, plutôt que de laisser certains de ces "Warthog" finir leur vie, Boeing, et selon les propos de Paul Cejas, un responsable de l'entreprise américaine, avait décidé, vers la fin du mois de Mai 2015, d'exporter une partie de ces A-10 Thunderbolt II cloués au sol, et dont une grande majorité disposent de cellules et d'ailes qui sont neuves, étant donné qu'une rénovation a débuté sur presque 200 "Warthog".

Mais avant de pouvoir espérer décrocher un contrat à l'export des A-10 Thunderbolt II, Boeing devait entrer en négociation avec l'US Air Force afin que celle-ci accepte de bien vouloir exporter ces appareils d'attaque au sol. Malheureusement pour Boeing, et peut être pour certains pays qui auraient été tentés par l'achat d'un certain nombre, l'US Air Force a fait savoir qu'elle refusait que les "Warthog" soient exportés.

Selon les propos de Melissa Milner, porte-paroles dans l'US Air Force, en date du Jeudi 23 Juillet 2015, et rapportés par le média spécialisé Flight Global, l'aviatrice a déclaré "qu'il n'y a pas de vente anticipée des avions A-10, à quiconque", en insistant, quelques instants plus tard, que l'US Air Force n'a pas du tout l'intention de mettre en vente ses A-10.

Les pays qui auraient été tentés par l'achat d'une flotte d'A-10 Thunderbolt II sont ceux qui doivent faire face à des situations instables au sein même de leurs frontières, ou qui ont des relations tendues avec leurs voisins. A titre d'exemple, les "Warthog" trouveraient bien leur place en Colombie dans les missions de contre-insurrection face aux FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), ou dans certains pays d'Afrique, qui doivent faire face aux groupes terroristes, comme Boko Haram, l'Etat Islamique, ou d'autres groupes moins importants mais tout aussi dangereux pour la stabilité d'un Etat.