Photos : (c) Lockheed Martin - Deux F-35B de l'US Marine Corps (VMFA-121) en formation.
Depuis le début du programme Joint Strike Fighter (JSF) il y a maintenant plusieurs années, les pays partenaires de ce programme n'ont cessé de réduire la quantité de F-35 Lightning II commandée, en raison des coûts exorbitants du programme en lui-même, de l'aéronef, et de sa mise en condition opérationnelle.
Les pays européens, que ce soit au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, mais aussi en Italie, en proient à des difficultés économiques dû à la crise financière de 2007, n'échappent pas à la règle. C'est notamment le cas de Rome qui, bien qu'étant un partenaire de "niveau 2", a revu à la baisse sa commande pour l'Aeronautica Militare et la Marina Militare. Mais cette baisse continue au niveau des commandes devrait s'arrêter là pour l'Italie, avec un programme qui s'élève, pour sa part, à douze milliards d'euros.
En effet, selon les informations fournies par l'agence de presse Reuters, le gouvernement italien a pris la décision de commander 90 F-35 Lightning II à Lockheed Martin, développeur et constructeur de l'aéronef, qui est censé remplacer bons nombres de F-16 au sein de l'USAF, ou dans de nombreuses forces aériennes étrangères.
Selon l'article publié par cette agence, "cette décision est motivée par deux facteurs : le gros contrat d'entretien obtenu par la compagnie publique de défense Finmeccanica pour ces F-35 et la nécessité de renouveler la flotte de chasseurs". L'article indique également que "la participation industrielle est proportionnelle au nombre d'avions que vous commandez. S'ils [l'Italie, NDLR] réduisent leur commande, le travail qu'ils auront à faire sur le site (d'assemblage et de vérification) et l'entretien diminueront".
A cela, s'ajoute aussi le fait que "le nombre approprié (de chasseurs) pour que l'Italie joue le rôle industriel auquel elle aspire est 90". Un rôle industriel qui n'est pas des moindres puisque le 18 Juillet 2014, la première usine d'assemblage du F-35 construite hors des Etats-Unis a été inauguré en Italie, sur la base aérienne de Camari, au Nord-Ouest du pays.
D'un coût de 800 millions d'euros, cette nouvelle usine, qui aura pour objectif d'assembler les F-35 destinés aux forces armées italiennes, est gérée par la firme italienne Alenia Aeronautica et l'entreprise américaine Lockheed Martin.
Si tout se passe comme prévu, le premier F-35 avec la cocarde italienne devrait effectuer son premier vol cet été et la commande des 90 F-35 (60 F-35A + 30 F-35B) sera divisée comme cela : 60 F-35A et 15 F-35B pour l'Aeronautica Militare (armée de l'air italienne) ; 15 F-35B pour la Marina Militare (marine italienne).
Pour rappel, le F-35A est un appareil optimisé pour les missions d'attaque au sol, avec une séquence d'atterrissage et de décollage conventionnelle, tandis que le F-35B a une capacité de décollage court et d'atterrissage vertical. Ces derniers seront embarqués sur le porte-aéronefs Cavour (détails sur le bâtiment ici).