A l'occasion du nouvel an et du passage en 2015, le Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'est rendu au Sahel, afin de passer le réveillon avec les militaires français qui sont engagés dans l'opération Barkhane, et qui luttent quotidiennement contre les terroristes dispersés au sein de la bande sahélo-saharienne.
A cette occasion, lors d'un discours sur la base aérienne de Niamey, au Niger, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France "commanderai en 2015 un système supplémentaire, c'est-à-dire trois drones supplémentaires". Chose peu courante, et face aux nombreuses coupes budgétaires qui sont appliquées aux forces armées français, ces drones sont commandés deux ans plus tôt que prévu, puisqu'ils devaient l'être, à la base, commandés en 2017.
Le choix de passer cette commande en avance s'explique par l'utilisation importante de ces vecteurs dans la lutte contre le terrorisme. Le Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Air, Denis Mercier, avait notamment indiqué que "les drones, plus on en a, plus on en a besoin. C’est la clé des opérations en Afrique".
Une affirmation qui s'est vite confirmée puisque les deux drones Reaper, appartenant à l'Escadron de Drones 1/33 "Belfort", stationnés sur la base de Niamey, aux côtés de trois Mirage 2000D, ont rapidement franchi le cap des 2.000 heures de vol, voir (beaucoup) plus, en seulement dix mois (mis en service en Janvier 2014).
Par ailleurs, en parallèle de cette nouvelle commande de trois nouveaux Reaper, un troisième drone va rejoindre ses congénères à Niamey puisque le Ministre de la Défense a affirmé que "le troisième sera opérationnel avant la fin du premier trimestre, au mois de mars 2015".
Au total, la loi de programmation militaire française, qui court sur la période 2014-2019, prévoit l'acquisition de douze Reaper. Cependant, et cela peut paraître regrettable, ces drones ne sont pas armés et servent uniquement dans des missions de reconnaissance et de recueil de renseignement.
Photo : © JL. Brunet / Armée de l'Air - Atterrissage d'un MQ-9 Reaper sur la base de Niamey.