Alors que les F-4 Phantom II et les Su-24 de la Force Aérienne de la République Islamique d'Iran frappent des positions de l'Etat Islamique dans l'Ouest de l'Irak (lire l'article à ce sujet), l'Iran vient d'annoncer, via une agence de presse gouvernementale, que les ingénieurs iraniens ont développé un missile de croisière qui peut être emporté par les Mirage F1 iraniens, acquis dans les années 90.
L'agence de presse iranienne Tasnim News Agency a indiqué dans un article publié Mardi 02 Décembre que les ingénieurs iraniens travaillant au sein du Ministère de la Défense ont mis au point "un système de missile, capable d'être emporté par les avions de combat Mirage".
Mohammad Eslami, le ministre adjoint de la Défense, a confirmé les propos de cette agence et a précisé que les Mirage F1 "ont été rénovés et équipés d'armes iraniennes". Le responsable politique a également ajouté que "ces avions de chasse sont maintenant en service et sont prêts à mener des opérations".
Selon Tasnim News Agency, avant d'être rénovés et équipés de ces nouveaux missiles de croisière, les Mirage F1 iraniens, au petit nombre de cinq au sein de la Force Aérienne de la République Islamique d'Iran, "étaient presque tous hors service et ils ne pouvaient pas être utilisés pour des opérations militaires". L'embargo qui pèse sur l'Iran l'empêchait, toujours selon le même média, de se procurer certains armements d'origine russe, qui peuvent être montés sur les Mirage F1.
Concernant ces soit-disants nouveaux missiles de croisière iraniens, M. Mohammad Eslami a détaillé leur atout en indiquant seulement qu'ils ont une portée de 300km, et a ajouté que le Mirage F1 pouvait emporter différents types de missile, qui dépendent du type de mission défini par la force aérienne.
Ce n'est pas la première fois que des ingénieurs iraniens développent localement du matériel militaire. Le 08 Avril dernier, au cours d'une cérémonie, le Général de Brigade Hassan Shahsafi a dévoilé les premiers simulateurs destinés aux Mirage F1. Selon les ingénieurs iraniens, ce nouveau système, fabriqué localement, permet aux pilotes de chasse iraniens de s'entraîner avec des conditions météorologiques qui varient en fonction de la mission. Il permet à l'Iran de réduire ses coûts de formation et d'augmenter la sécurité de ses vols. Selon un haut gradé iranien, ce simulateur a la capacité de "simuler des cibles aériennes en temps réel, à différentes altitudes, et avec divers missiles. Il y a aussi des avions, des hélicoptères et des drones qui peuvent être utilisés au cours des missions dans le simulateur".
Il y a quelques temps, un logiciel a été créé et permet de représenter le fonctionnement du système anti-aérien sol-air Hawk. De plus, un autre simulateur a été développé et permet aux militaires iraniens de s'entraîner aux pilotages des hélicoptères AH-1 Cobra.
Ces simulateurs permettent à l'Iran de conserver le potentiel et les heures de vol de ses aéronefs, ainsi que de limiter l'usure des pièces. En effet, le remplacement de certaines pièces des appareils est parfois difficile, car le pays n'est pas fourni en pièces, et son stock est donc limité. Cependant, certaines pièces peuvent être copiées et fabriquées sur place, ou importées depuis des pays étrangers, comme avec ce réseau de pièces, destinées aux F-4 Phantom II (lire l'article ici).
Photo : Erfan Arabzadeh / via myaviation.ir - Atterrissage d'un Mirage F1 monoplace iranien.