Depuis le 15 Septembre, et ce jusqu'au 03 Octobre 2014, l'Armée de l'Air organise une nouvelle session de l'exercice Serpentex sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, dans le Sud-Ouest de la France. Habituellement organisé sur la base aérienne 126 de Solenzara, en Corse, cet exercice a pour but d'entraîner les militaires français, comme étrangers, dans le Close Air Support, ou Appui Aérien Rapproché.
Lors de sa création en 2011, cet exercice devait préparer les militaires au sol ainsi que les pilotes de chasse aux opérations qui se déroulaient en Afghanistan. Aujourd'hui, et alors que le retrait définitif des soldats français du sol afghan est prévu en 2015, cet exercice a, selon l'Armée de l'Air, pris "en compte les enseignements des dernières opérations (Harmattan en Libye, et Serval au Mali) afin de mettre en œuvre de nouveaux modes d’action".
Lorsque l'exercice était réalisé en Corse, les militaires profitaient d'un environnement montagneux, semblable à celui que l'on retrouve en Afghanistan, et du champ de tir de Diane. Mais cette année, la décision a été prise de déplacer la session 2014 dans les Landes, afin de faire participer les équipes du Centre d'Expériences Aériennes Militaires, également basé à Mont de Marsan, et de profiter du champ de tir de Captieux, à environ 40km au Nord de la BA118.
Mais les militaires français ne sont pas les seuls à participer à cet entraînement. En effet, la France a invité pas moins de huit nations, dont certaines sont venus avec divers moyens aériens : deux AMX pour l'Italie, deux Hawk pour le Royaume-Uni, et quatre EF-18 pour l'Espagne. Les autre nations, comme la Belgique, l'Allemagne, les Etats-Unis, la Slovénie, et le Canada, sont venus, selon Le Journal de l'Aviation, avec des militaires au sol uniquement. Quant à la France, qui fait participer son Armée de l'Air, son Armée de Terre, et sa Marine Nationale elle déploie "des Rafale, des Mirage 2000D, des Mirage 2000N, des Transall C-160, Casa CN-235, des hélicoptères Puma, Caracal, et Fennec, un avion de patrouille maritime Atlantique II, ainsi qu’un E-3F Sentry "Awacs" et un drone Harfang, depuis leurs bases respectives d'Avord et de Cognac.
La base aérienne landaise accueille donc pendant près d'un mois 25 avions de chasse, 450 militaires français, qui travaillent aux côtés de 150 militaires étrangers. Tout au long de cet exercice, des missions sont réalisées, de jour comme de nuit, que ce soit en basse altitude, ou non.
Photo : (c) Vincent Massé - Un Mirage 2000D, équipé d'une GBU en point central, s'apprête à atterrir sur la BA118. Un second Mirage 2000D le suit de peu, visible dans le souffle du réacteur du premier appareil.