En 2006, l'US Air Force a lancé un appel d'offres visant à remplacer 100 ravitailleurs KC-135E Stratotankers. Airbus et Northrop Grumman, avec l'A330 MRTT, se sont opposés à Boeing, qui a proposé un B-767 militarisé (ajout d'une perche de ravitaillement en point central) et qui a pris le nom de KC-46A "Pegasus". Cinq ans plus tard, en 2011, l'USAF choisit officiellement l'avion de Boeing. 80 ravitailleurs sont achetés, et les 18 premiers appareils devraient être livrés d'ici 2017.
Bien que le programme suive son cours "convenablement", selon Frank Kendall, secrétaire adjoint à la Défense, Boeing doit faire face à plusieurs événements imprévus, qui font grimper le coût de l'appareil. Lors de la signature entre le Pentagone et l'avionneur américain, le contrat prévoit que le constructeur assume seul les coûts supplémentaires qui seraient liés au développement.
Cependant, Boeing estime que les coûts des essais en vol ne seront pas aussi élevés comme pourrait penser le Pentagone. Kendall a tenu à préciser que "le chiffre sera nettement plus élevé qu'ils ne l'ont admis jusqu'à présent". Un coût supplémentaire que "Boeing devra assumer".
Le futur ravitailleur KC-46A sera mis en oeuvre par deux pilotes, ainsi que par un opérateur de ravitaillement en vol. Outre sa fonction principale de "citerne volante", le KC-46A pourra embarquer 114 personnes à son bord, et pourra également servir en cas d'évacuation médicale en embarquant 58 pax. Motorisé par deux réacteurs du motoriste Pratt & Whitney, le ravitailleur aura une vitesse de croisière de 850km/h, avec un plafond de 12.000 mètres. Les réservoirs peuvent accueillir 96.297kg de kérosène, et il peut transférer 94.198kg à des aéronefs.
Photo : (c) Boeing - Image de synthèse du ravitailleur KC-46A "Pegasus".