Hier Mardi 13 Mai, dans la soirée, l'Elysée a publié un communiqué annonçant la mort d'une photojournaliste en Centrafrique, alors que l'armée française est en pleine opération Sangaris.
Camille LEPAGE, 26 ans, a été "assassinée" alors qu'elle effectuait un reportage dans l'Ouest du pays, avec des miliciens anti-balaka. Le communiqué précise que "la dépouille mortelle de Mme Lepage a été trouvée lors d'une patrouille de la force Sangaris, à l'occasion d'un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar".
Une source militaire française précise que la jeune journaliste et les hommes qui l'accompagnait "seraient tombés dans une embuscade certainement tendue par des éléments armés qui écument la région. Elle a subi des tirs et les anti-balaka ont remonté le corps ainsi que ceux de leurs compagnons".
Une enquête a été ouverte pour connaître les raisons de cet assassinat. Le Président de la République a annoncé "l’envoi immédiat sur le site du drame d’une équipe française et de la police de la force africaine. François Hollande assure que "tous les moyens nécessaires seront mis en œuvre pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat".
Camille Lepage, 18ème journaliste tué dans l'exercice de son métier, travaillait pour des quotidiens nationaux comme Le Monde ou Libération, mais également pour Washington Post, Wall Street Journal, ...
Outre les nombreuses publications dans de grands journaux, son travail a été récompensé en 2013, lors de l'exposition annuelle Visa pour l'image à Perpignan, où "elle avait reçu le prix "Coup de coeur" de l'Association Nationale des Photographes", selon L'indépendant.
Son site Internet peut être visité en cliquant ici, ainsi que sa page Facebook personnelle.
Une autre page Facebook a été créée pour lui rendre hommage, et rassemble déjà plus de 560 "likes".
Source photo : GERSCHEL Frédéric - @fgerschel