Depuis le 1er Mai, plusieurs nations de l'OTAN participent à des missions de police du ciel, au-dessus de la Lituanie, de la Lettonie et de l'Estonie, dans le cadre de mesures de "réassurance" du soutien des pays de l'Alliance, envers ces pays de l'Est, qui font face aux tensions entre la Russie et les pays de l'Ouest, avec l'annexion de la Crimée et la demande d'une autonomie, provenant de certaines régions de l'Est de l'Ukraine.
C'est dans ce contexte qu'à deux reprises, des Typhoon britanniques et des MIG-29 Fulcrum polonais ont décollé de la base aérienne lituanienne de Siauliai pour intercepter des aéronefs russes, qui approchaient de l'espace aérien des pays baltes.
Mercredi 14 Mai, les Eurofighter de la Royal Air Force ont été "scramblés" pour intercepter un aéronef qui volait à proximité des eaux territoriales de la Lituanie. Après identification d'un hélicoptère russe, les appareils sont retournés sur leur base.
Le lendemain, dans l'après-midi du Jeudi 15, les contrôleurs aériens ont repéré deux "spots" sur leurs écrans radar, qui volaient au-dessus des eaux internationales, à proximité de l'enclave russe de Kaliningrad, entourée par la Pologne et la Lituanie. La décision a été prise de faire décoller des MIG-29 polonais, qui ont finalement identifié deux bombardier Su-24 Fencer.
Outre la Royal Air Force et la Force Aérienne de la République Polonaise, le Danemark participe également à l'opération Policing Air Baltic avec quatre F-16AM sur la base aérienne de Amari, au Nord-Ouest de l'Estonie. La France et le Canada ont également déployé, respectivement, des Rafale en Pologne et des CF-188 Hornet en Roumanie. Cependant, ces appareils ne participent pas directement aux missions de police du ciel. Ils sont cantonnés à des exercices avec les forces aériennes de la région, mais peuvent, sur ordre de l'OTAN, mener des opérations aux profits des pays baltes.
Photo : (c) OTAN - MIG-29 polonais au premier plan, et Eurofighter Typhoon en retrait.