Hier Dimanche 18 Mai, les citoyens de la Confédération Suisse ont dû prendre la décision ou non d'acheter 22 JAS-39E et D Gripen, du constructeur suédois Saab, lors d'un référendum. Et c'est à 53,4% que les votants ont refusé que leur gouvernement débloque un fond de 3,126 milliards de francs, issu du budget consacré au Ministère de la Défense, contre 46,57% de personnes qui y étaient favorables.
En 2011, le Gripen avait remporté un appel d'offres, contesté, face au Rafale de Dassault Aviation, et au Typhoon, du consortium Eurofighter. En particulier pour ses résultats, lors des tests d'évaluation, qui le plaçaient en-dessous des capacités fixées par Berne. L'achat des Gripen était destiné à remplacer la vieillissante flotte des 42 F-5 Tiger II de Northrop, acquis en 1978, par la Force Aérienne Suisse.
Le Gripen a été victime, d'une part, de la campagne menée par les opposants à cet appareil, qui préféraient un autre appareil, plus performant. D'autre part, par certaines personnes qui pensent que cet argent, utilisé pour l'achat des appareils, pourrait être redistribué dans d'autres budgets nationaux, tel que l'éducation.
Une campagne menée par différents partis politiques, certains favorables, d'autres non, qui amène la Suisse à trouver une nouvelle solution pour sa force aérienne, qui va retirer ses derniers F-5 à l'horizon 2016. Pour assurer la protection de son espace aérien, elle devra alors compter sur la petite flotte des 32 F/A-18 Hornet, acquis en 1997. Ce faible nombre de Hornet en service ne permettra pas à la Suisse d'installer une permanence opérationnelle 24H/24 et 7j/7, comme elle le désire. De plus, étant donné que les F/A-18 seront les seuls avions de chasse en service, les cellules des appareils vont se fatiguer plus rapidement.
La Confédération Helvétique va devoir trouver rapidement une solution, qui assurera une force aérienne crédible pour son pays.