Au mois de Juin prochain, l'Armée de l'Air doit retirer sa quinzaine de Mirage F1-CR et F1-B encore en service, depuis 40 ans.
Sur les différents armements et nacelles que peut emporter le Mirage F1, il existe la nacelle ASTAC, pour Analyseur de Signaux TACtiques, et qui permet de faire du renseignement tactique. Thalès qualifie cette nacelle de la façon suivant : "Elle a pour mission le suivi de l’environnement électromagnétique et la reconnaissance électronique tactique. Cette fonction inclut l’actualisation de la situation électronique générale et l’établissement de l’ordre de bataille électronique". Elle peut également être portée par les F-4 Phantom, de McDonnell Douglas.
Au mois de Février 2012, la DGA (Direction Générale de l'Armement) avait annoncé que l'industriel français Thalès aurait pour mission d'adapter ces nacelles sur les Mirage 2000D. Ce contrat, évalué à 10 millions d'euros, a pour objectif "l’interfaçage des nacelles avec le Mirage 2000D, tant en termes d’adaptation à la plateforme que d’adaptation des calculateurs de contre-mesure", selon le communiqué de Thalès publié lors de la notification du contrat.
Mais, et selon mes informations, la nacelle ASTAC ne sera pas opérationnelle sur les 2000D avant le retrait des Mirage F1, et ceux, pendant au moins quelques mois. En effet, les travaux d'intégration, effectués par la DGA, ne sont toujours pas terminés. Ensuite, il faudra que le CEAM (Centre d'Expériences Aériennes Militaires) de Mont-de-Marsan valide son utilisation pour de futures missions.
Un "trou capacitaire" aura donc lieu, mais qui reste léger, étant donné qu'il ne devrait durer que quelques mois.
Photo : Un Mirage F1-CR, équipé d'une nacelle ASTAC en point ventral.