Hier Lundi 17 Février, un avion de ligne de la compagnie Ethiopian Airlines a été détourné par un pirate... qui était le copilote de l'avion.
Le Boeing 767 avait décollé de Addis Abeda, en Ethiopie et devait se rendre à Rome, en Italie. Le copilote a décidé de prendre le contrôle de l'avion en verrouillant la cabine de l'appareil, alors que le pilote s'était rendu aux toilettes. Selon la police, le pirate demande l'asile politique à la Suisse car il ne se sentirait plus en sécurité dans son pays.
L'appareil, avec plus de 200 passagers à bord, a atterri à Genève, en Suisse. L'individu est descendu à l'aide d'une corde, lancée à travers une des vitres du cockpit. En même temps, l'évacuation des passagers et des membres d'équipage s'est déroulée dans le calme et ils ont été amenés en bus pour être contrôlés.
Des unités d'élite de la police étaient postées autour de l'avion, ainsi que des voitures de secours. Le pirate de l'air encourt jusqu'à "vingt ans de privation de liberté", selon le procureur de Genève, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'une prise d'otages, bien que l'individu n'était pas armé.
A 04h00 du matin, le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) de Lyon Mont-Verdun reçoit un appel lui indiquant le détournement du Boieng 767 d'Ethiopian Airlines.
Vers 05h00, deux Eurofighter Typhoon italiens décollent pour identifier et intercepter l'appareil. Par la suite, ils sont rejoints et remplacés au-dessus des Alpes par un premier Mirage 2000C qui a décollé de la base aérienne 115 d'Orange-Caritat. Il s'agit de l'avion "live", équipé de deux missiles Magic II, de ses obus de 30mm et d'un bidon ventral supersonique.
Enfin, un deuxième Mirage 2000C rejoint à son tour le Boeing et le Mirage déjà en vol pour prendre sa place. Il doit sans doute s'agir de l'avion "hot", équipé lui aussi de missiles Magic II, d'obus et de missiles supplémentaires.
Les deux appareils appartiennent à l'Escadron de Chasse 2/5 "Ile de France".
Finalement, l'avion de ligne sera forcé d'atterrir après des négociations et une attente interminable pour les passagers.
Dans cette histoire, on remarquera l'absence de l'aviation suisse... Pourquoi ?
Selon Laurent Savary, porte-paroles de l'Armée de l'Air suisse, les F/A-18 Hornet n'ont pas décollé pour intercepter l'appareil car elle n'en a pas la possibilité.
En effet, et toujours selon cette personne, les pilotes suisses "ne sont pas intervenus, car ils ne sont opérationnels que dans les heures de bureau". "Les forces aériennes suisses sont disponibles entre 08h00 et 12h00 et de 13h30 à 17h00".